François Hollande l’a annoncé. Le rapatriement des 4 000 militaires français engagés dans la guerre au Mali débutera en avril. Les autorités françaises espèrent, alors, que cette date coïncidera avec le déploiement d’une force de maintien de paix de l’ONU.
Laurent Fabius espère un rapide passage de relais entre les troupes françaises et les Casques bleus. C’est ce qu’a annoncé le ministre français des Affaires étrangères, mardi. Et pour cause, la guerre au Mali coûte de plus en plus cher.
« Laurent Fabius, a annoncé mardi un prochain passage de relais à l’ONU. Il espère le vote d’une résolution sur une opération de maintien de la paix (OMP) en avril. Elle serait applicable en juin », rapporte LeParisien.fr. Et d’ajouter : Cette opération « sera chapeautée par l’ONU et financée par les Nations unies, ce qui évidemment a un certain nombre de conséquences en ce qui nous concerne ».
Une guerre onéreuse
La guerre au Mali a un coût. Depuis le début de l’intervention militaire, la France a dépensé plus de 100 millions d’euros pour financer le conflit, selon les chiffres cités par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
« Paris supporte les principales dépenses engagées non seulement pour son contingent mais aussi, en partie, pour les 2 000 soldats tchadiens », précise LeParisien.fr.
L’Etat français finance, en effet, les 4 000 soldats français présents sur place, ainsi que les 2 000 militaires tchadiens. C’est en tout cas ce qu’affirme une source diplomatique citée par LeParisien.fr. « Les 2 000 Tchadiens, c’est nous qui gérons leur approvisionnement en munitions, en pétrole », dit-il. Et de préciser : « Quand on a vu que ce serait compliqué, cette affaire Misma, on a poussé rapidement pour avoir une opération de maintien de la paix, c’est beaucoup pour des raisons financières ».
François Hollande avait annoncé, mercredi 6 mars, que la France allait entamer au mois d’avril le rapatriement des troupes françaises engagées au Mali. Laurent Fabius a, ce mardi, validé les propos du président français. « Les troupes françaises n’ont pas vocation à rester éternellement au Mali », a affirmé le ministre français des Affaires étrangères.
Les autorités françaises espèrent alors que le passage de relais entre l’armée française et l’opération de maintien de paix de l’ONU se fera au mois d’avril.
