Un rapport de l’ONU, rendu public ce vendredi, incrimine des Casques bleus dans la mort de trois manifestants à Gao dans le nord du Mali, en janvier dernier. Le Secrétaire général de l’ONU a promis aux familles des victimes que justice serait rendue.
Les Casques bleus au Mali sont depuis ce vendredi pointés du doigt. En effet, selon un rapport de l’ONU , ils seraient responsables de la mort de trois manifestants dans le nord du pays, rapporte RFI. Pour Ban Ki-moon, les Casques bleus doivent être tenus responsables de leurs actions.
Un rapport accablant
Après une enquête menée à Bamako et à Gao, les enquêteurs ont établi la responsabilité des policiers onusiens. Les conclusions de l’enquête démontrent que les trois manifestants ont été tués par balle et quatre blessés par des policiers de la MINUSMA. Les Nations Unies estiment que l’unité de police, qui est intervenue en janvier dernier lors d’une manifestation, a fait un usage excessif et non autorisé de la force contre les manifestations qui tentaient de prendre d’assaut le siège de la MINUSMA.
Toutefois, le rapport révèle que les manifestants se sont montrés violents en jetant des pierres et des cocktails Molotov. Les enquêteurs remettent aussi en cause l’inaction des gendarmes maliens, qui faute de matériel adapté, n’ont pas assuré la sécurité du siège de la MINUSMA.
Le 27 janvier dernier, après un accord signé par l’ONU et la coordination des groupes armés du nord du Mali, la population de cette région est descendue en masse dans la rue afin de protester, ce qui a causé la mort de ces trois manifestants. Depuis, le texte a été rejeté.