Le Conseil de sécurité de l’ONU devait adopter ce jeudi matin la résolution créant une mission de maintien de la paix au Mali. Cette force devra prendre le relais des forces africaines et françaises. Pour un déploiement prévu en juillet.
Une mission de maintien de la paix au Mali en discussion aux Nations unies. Le Conseil de sécurité de l’ONU devait adopter ce jeudi matin la résolution créant la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Le déploiement de cette force est prévu en juillet.
« La Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) comprendra au maximum 11 200 soldats et 1 440 policiers, dont des « bataillons de réserve capables de se déployer rapidement » », rapporte LePoint.fr. Et d’ajouter : « La résolution autorisera aussi « les troupes françaises (…) à intervenir en soutien à des éléments de la Minusma en cas de danger grave et imminent les menaçant et à la demande » du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon ».
Cette mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali devra « stabiliser les centres urbains essentiels, particulièrement dans le Nord », et « empêcher un retour d’éléments armés dans ces zones ». Les Casques bleus devront, par ailleurs, protéger les civils et le patrimoine culturel ainsi que surveiller le respect des droits de l’homme.
Une mission qui n’est pas sans risques. Cette opération au Mali représente « « un certain défi » pour l’ONU, souligne un autre diplomate : « Il est inhabituel de lancer une opération de maintien de la paix alors qu’il n’y a pas de paix à maintenir » », indique LePoint.fr. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait lui-même mis en garde, dans un rapport sur la création de la Minusma, contre les risques d’une telle mission des Casques bleus dans un pays où il n’y a pas de paix à maintenir, soulignant « les nombreux risques », dont les « attaques terroristes ».
La Minusma aura, en outre, une mission politique. C’est-à-dire, elle devra épauler les autorités maliennes de la transition à mettre en place un dialogue national afin d’organiser, comme prévu, les élections législatives et présidentielle en juillet prochain. Pour cela, il faudrait trouver un terrain d’entente avec les Touaregs du Mouvement national de l’Azawad (MNLA) qui refusent toujours de désarmer.
Près de 150 militaires de l’armée française intégreront la Minusma, et pourront même prêter assistance aux forces onusiennes.