Les 2500 soldats tchadiens envoyés au front dans le nord malien pour combattre les groupes armés terroristes ont intégré la Mission internationale de soutien au Mali (Misma).
Les soldats tchadiens ont intégré depuis samedi la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) qui comprend les troupes déployées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Depuis le début du conflit, le contingent tchadien est en première ligne aux côtés des militaires français dans le massif des Ifoghas où sont retranchés les islamistes. Ils ont déjà payé un lourd tribut de leur engagement avec la mort de 27 soldats.
Les soldats tchadiens qui devaient au départ seulement prêter main forte aux troupes françaises et à celles de la Cedeao sont devenus très rapidement une force incontournable dans le conflit malien. Ils sont particulièrement loués pour leur connaissance du terrain dans le désert malien et leur efficacité dans les combats au sol.
Les troupes de la Cedeao toujours pas au front
Les hommes d’Idriss Déby sont en effet entraînés pour ce type de mission, bénéficiant d’une solide formation dans la lutte contre les terroristes. Le régiment que le président tchadien a envoyé est essentiellement composé de la garde présidentielle et des soldats d’élites, selon la presse locale. En clair, ce sont les meilleurs éléments de l’armée qui ont été déployés dans le nord du Mali.
Pour le moment, les troupes de la Cedeao, elles, n’ont toujours pas été déployées dans le nord. Ces dernières n’étant pas encore opérationnelles pour combattre dans la région. Pour justifier ce retard, les dirigeants de l’organisation ouest-africaine, qui ont promis l’engagement de 8000 hommes au total, arguent sans cesse le manque de moyens, réclamant des financements pour mener à bien cette mission.
Une position qui fait grincer les dents de N’Djamena qui s’impatiente. D’ailleurs lors du dernier sommet de la Cedeao à Yamoussoukro, le président tchadien a exhorté ses homologues ouest-africains à accélérer le déploiement de leurs troupes dans le nord du Mali. « L’heure n’est plus aux discours (…) mais plutôt à l’action, l’ennemi n’attend pas », a déclaré le dirigeant, appelant aussi les soldats maliens à se rendre au front. N’Djamena redoute, pour sa part, d’être la seule force africaine à devoir faire la guerre aux islamistes, en attendant le renfort des troupes de l’organisation ouest-africaine.