Kidnappé depuis le 25 mars 2020, alors qu’il était en pleine campagne électorale pour les élections législatives, dans la région de Tombouctou, des nouvelles de Soumaïla Cissé n’ont été données récemment que par le Président Ibrahim Boubakar Keïta en personne. Deux semaines après l’intervention du chef de l’Etat, c’est toujours le statu quo. La jeunesse du parti de l’opposant décide alors de monter au créneau.
Ce lundi 29 juin 2020, la jeunesse de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) du leader de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, porté disparu depuis 97 jours, a tenu une conférence de presse. L’objectif de cette conférence était de décliner les grandes actions à engager pour exiger la libération immédiate du président de l’URD. Pour le conférencier Abdrahamane Diarra, qui n’est autre que le président de la jeunesse du parti de Soumaïla Cissé, lesdites actions seront menées de concert avec le Collectif pour la libération de Soumaïla Cissé qui, depuis le 26 mars 2020, soit au lendemain du kidnapping, œuvre afin d’obtenir la libération de l’opposant.
Ainsi, le sit-in organisé au monument de la Colombe de, 7h à 8h, sera élargi à 14 autres carrefours stratégiques de la capitale et de Kati. A cela vont s’ajouter des caravanes motorisées qui seront organisées toujours à Bamako et à Kati, du 30 juin au 2 juillet.
Cette sortie médiatique de la jeunesse de l’URD intervient deux semaines après que le chef de l’Etat, Ibrahim Boubakar Keïta, à l’occasion de l’une de ses interventions à la suite des dernières manifestations organisées pour exiger sa démission, a laissé entendre que son rival politique était en vie et que sa libération ne saurait tarder.
Pour les partisans de Soumaïla Cissé, il n’est pas concevable que les choses en soient toujours au point mort, deux semaines après ces propos du président de la République. « Nous avons appris cette nouvelle avec beaucoup d’espoir. Mais ça fait bientôt 15 jours », a rappelé Abdrahamane Diarra. Depuis le rapt de Soumaïla Cissé, les militants de son parti n’ont cessé d’accuser le gouvernement et en l’occurrence le Président IBK.
« Les assurances ont été données par le gouvernement à travers son ministre de l’Administration territoriale et de celui de la Sécurité, que les dispositions sont prises pour que tout le monde puisse aller battre sa campagne au centre ainsi qu’au nord sans contrainte. Malheureusement, notre Cher Camarade Cissé, en a fait les frais », s’était indignée, il y a quelques jours, Koné Ramatou Adiawiakoye, présidente des femmes de l’URD.