Quatre personnes, trois Franco-Congolais et un Malien, ont été interpelées mardi matin en région parisienne. Cette arrestation entre dans le cadre d’une enquête sur une filière jihadiste vers le Sahel. Manuel Valls, ministre français de l’Intérieur, a expliqué que cette opération est liée à l’« arrestation d’un individu il y a un mois » à la frontière entre le Niger et le Mali.
Une filière jihadiste démantelée. Quatre suspects, trois Franco-Congolais et un Malien, ont été arrêtés ce mardi matin par la Direction centrale de la sécurité intérieure (DCRI, contre-espionnage). Tout est parti d’une commission rogatoire confiée au juge antiterroriste Marc Trévidic. Cette arrestation entre dans le cadre d’une enquête sur une filière jihadiste vers le Sahel.
« Le coup de filet a notamment été mené en région parisienne, certaines sources évoquant notamment L’Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne d’où était originaire Cédric Lobo. Parmi les personnes arrêtées figurent, selon nos informations, un Franco-Algérien et un Franco-Malien, qui étaient dans son entourage et qui sont soupçonnés d’avoir nourri des projets similaires », rapporte LeFigaro.fr.
Qui est Cédric Lobo ?
Tout a commencé le 2 août 2012, lorsque Cédric Lobo, Français d’origine congolaise âgé de 27 ans, a été arrêté à Niamey, au Niger. Selon les autorités françaises, il cherchait à gagner le Nord-Mali afin de renforcer les troupes jihadistes. D’où l’enquête diligentée, le 10 août, par le parquet antiterroriste pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. C’est la DCRI qui a été chargée de mener les investigations. Expulsé du Niger pour retourner en France, le suspect a été placé en garde à vue, mis en examen puis placé en détention provisoire dès son arrivée sur le sol français.
« L’enquête permettra de déterminer, notamment au travers des perquisitions et des auditions, si les suspects arrêtés mardi nourrissaient des projets djihadistes dans la région du Sahel », précise-t-on au ministère de l’Intérieur, indique LeFigaro.fr.
Selon Manuel Valls, ministre français de l’Intérieur, cette opération est liée à l’« arrestation d’un individu il y a un mois » à la frontière entre le Niger et le Mali. Le ministre déclare qu’il n’existe pas de « menace directe » d’attentat depuis le début de la guerre au Mali.
La France face à la menace terroriste
Même si, comme le souligne Manuel Valls, il n’existe pas de « menace directe » d’attentat, la menace est belle et bien réelle. « Depuis la mise en place du plan Vigipirate, la France et la plupart des pays européens font face à la menace terroriste. La France, un peu plus maintenant qu’elle a lancé une contre-attaque contre les islamistes dans le Nord-Mali », déclare à Afrik.com Lydie Boka, spécialiste de l’Afrique. « Ce n’est pas pour autant une menace imminente mais elle est latente. D’autant qu’il y a quelques mois, on a arrêté quelques Maliens qui quittaient la France en direction du Mali pour rejoindre les islamistes. Et n’oublions pas non plus l’affaire Merah », précise la manager du site Strategico.fr.
Cette menace explique, peut-être, pourquoi le ministre français de l’Intérieur a durci sa politique contre les imams radicaux. Il a même prévu d’en expulser d’autres.