Après un mois de suspension, sans doute une tentative d’intimidation de la junte au pouvoir, qui venait de chasser le Président de la transition Bah N’Daw, la France a annoncé la reprise de sa coopération militaire avec le Mali, selon son ministère des Armées. Le gouvernement Emmanuel Macron a justifié cette décision par les engagements des autorités transitoires maliennes à l’échelle régionale.
La France va reprendre ses opérations militaires conjointes avec les forces armées maliennes (FAMa), après un mois de suspension, a annoncé vendredi le ministère des Armées. Cette décision fait suite à des consultations avec les autorités maliennes de transition et les pays de la région, dont notamment le Tchad, le Niger, le Burkina Faso. La France dit prendre acte des engagements des autorités maliennes de transition. « La France a décidé la reprise des opérations militaires conjointes ainsi que des missions nationales de conseil, qui étaient suspendues depuis le 3 juin dernier », a indiqué le ministère des Armées.
Le ministère français des Armées avait annoncé, le 3 juin dernier, la suspension, à titre conservatoire, des opérations militaires conjointes avec les forces maliennes (FAMa). La décision, liée à la transition politique en cours au Mali, devait être réévaluée dans les prochains jours. Les missions nationales de conseil au profit de l’armée malienne étaient également suspendues, depuis cette date. La France souhaitait avoir des garanties pour clarifier le cadre de la transition politique au Mali.
Pour rappel, le déploiement militaire français remonte à l’année 2013, dans le cadre de l’opération « Serval », lorsque Bamako était menacé d’une incursion terroriste. La Force « Barkhane » a pris le relais une année plus tard, aussi bien au Mali que dans 4 pays voisins, à savoir, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Cette force devait se retirer de la région, selon une déclaration faite par le président Emmanuel Macron, le 10 juin dernier.