Une semaine après la disparition de Naby Ibrahim Togola, président du parti Nouvelle Vision pour le Mali, l’inquiétude grandit à Bamako. Sa famille, l’opposition et de nombreux citoyens réclament des explications sur cette disparition qui soulève des questions sur la situation démocratique du pays.
Les faits remontent au 28 décembre 2024. En fin d’après-midi, des hommes armés en civil, circulant dans un 4×4 noir aux vitres teintées, interceptent Naby Ibrahim Togola dans les rues de Bamako. Se présentant comme des gendarmes, ils l’emmènent de force. Pourtant, les recherches dans les commissariats et brigades d’enquête de la capitale n’ont donné aucun résultat.
« Nous pensons qu’il est détenu dans une prison secrète par les services de la Sécurité d’État« , indique un membre de son entourage. La situation est d’autant plus préoccupante que Togola souffre de diabète et d’hypertension, nécessitant un suivi médical régulier.
Un leader politique au cœur du changement
Naby Ibrahim Togola n’est pas un citoyen ordinaire. À la tête du NVPM et membre de la coalition Jigiya Koura, il incarne une jeunesse engagée pour un retour à l’ordre constitutionnel. Ses projets politiques, notamment le lancement d’un nouveau mouvement d’opposition, ont fait de lui une figure montante de la scène politique malienne. Il est une figure montante de la scène politique malienne.
Sa disparition suscite de vives réactions dans les rangs de l’opposition. « Ces méthodes d’intimidation sont devenues courantes sous les autorités actuelles« , note un autre leader politique. « Comment peut-on prôner le dialogue tout en ciblant des dirigeants politiques ? »
Les organisations de la société civile et de nombreux citoyens se mobilisent, exigeant des autorités une enquête transparente : « Ce silence est insoutenable. Nous exigeons que justice soit faite », clame-t-ils.. Cette affaire s’ajoute à d’autres cas similaires, soulevant des inquiétudes sur les pratiques en cours et leur impact sur l’avenir démocratique du Mali.
Pour l’opposition comme pour la société civile, la libération de Naby Ibrahim Togola représente un enjeu crucial pour la protection des droits fondamentaux dans un pays déjà fragilisé par une transition politique complexe.