Ce mardi 15 septembre arrivait à échéance le délai imposé par la CEDEAO à la junte militaire au pouvoir au Mali pour mettre en place un gouvernement de transition civil. Les chefs d’Etat de la CEDEAO, en réunion ce jour à Accra, ont réaffirmé aux colonels présents à la rencontre, leur envie de voir le gouvernement souhaité se mettre rapidement en place.
Les chefs d’Etat de la CEDEAO étaient en mini-sommet à Accra, ce mardi, sous la présidence de Nana Akufo-Addo, nouveau président en exercice de l’institution sous-régionale. Les colonels au pouvoir au Mali, conduits par leur responsable, Assimi Goita, ont également pris part à ladite rencontre qui, dans les faits, n’aura pas permis d’obtenir d’avancées sensibles.
En effet, alors que le samedi dernier, la junte avait promis que la transition allait s’étendre sur 18 mois, sans indiquer clairement si elle serait dirigée par un civil ou un militaire, la CEDEAO tient à ce qu’une transition civile se mette immédiatement en place. C’est ce qui ressort clairement des propos du Président ghanéen. « Le Mali ne peut plus se permettre de retarder encore la nomination d’un gouvernement responsable », a martelé Nana Akufo-Addo, avant de poursuivre : « Les terroristes profitent de la situation au Mali pour montrer leurs muscles.
Aujourd’hui est censé être le jour où la junte militaire au Mali doit mettre en place un gouvernement qui devrait répondre aux critères que nous avons définis lors de notre dernier sommet du 28 août 2020. Cela n’a pas été fait. Aujourd’hui, les circonstances de la vie au Mali exigent que l’on mette un terme à cette affaire dès maintenant ».
La suspension des sanctions qui pèsent sur le Mali depuis le coup d’Etat dépend, à en croire le Président ghanéen, de la mise en place du gouvernement civil souhaité. « Nous espérons que nous parlons de jours et non de semaines », a laissé entendre le Président en exercice de la CEDEAO.