En vue d’une intervention au Nord-Mali, les autorités maliennes et la Cedeao se sont mises d’accord pour une coopération logistique. Les ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine de l’organisation ouest-africaine se rencontrent ce lundi à Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire, pour mettre en forme cette collaboration qui devrait favoriser une attaque militaire contre les islamistes qui occupent actuellement Gao, Tombouctou, Kidal et Douentza.
L’hypothèse d’une intervention militaire au Nord-Mali prend forme. Ce lundi, les ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se déplacent à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour préparer les modalités d’une intervention militaire au Nord-Mali. Les autorités maliennes et de l’organisation ouest-africaine se sont mises d’accord pour une coopération uniquement logistique et non militaire.
« Ce qui pose problème c’est le déploiement de forces propres à la Cedeao à l’intérieur de la capitale malienne. Un dispositif indispensable aux yeux des militaires ouest-africains pour sécuriser l’opération ainsi que pour les autorités de la transition, mais qui est perçu comme une menace par l’ex-junte », dirigée par le Capitaine Sanogo auteur du coup d’Etat du 22 mars, rapporte RFI.
Début septembre, Dioncounda Traoré avait réclamé l’appui de la Cedeao tout en tenant à ce que cette aide se limite à de la logistique. Le Mali « ne souhaite pas le déploiement de forces militaires combattantes étrangères sur son territoire mais sollicite l’aide de l’Afrique de l’Ouest, notamment au plan logistique, pour récupérer le Nord aux mains d’islamistes », avait précisé le chef d’Etat de la transition.
C’est pour ces raisons donc que « la base de la Cédéao s’installe en banlieue de Bamako et se concentre uniquement sur la protection de son personnel civil et militaire », souligne RFI. Dans la même optique, le président Dioncounda Traoré a sollicté le 30 août l’aide de l’ONU pour « l’appui et l’accompagnement nécessaires au renforcement de ses capacités, notamment en matière d’assistance humanitaire, de négociation et de réforme des forces de défense et de sécurité ».
A Abidjan, les ministres examineront les requêtes des Etats de la Cedeao afin de parvenir à un consensus qui prendra en compte les doléances des autorités maliennes. L’objectif final, est de présenter un texte à l’ONU pour une résolution validant l’intervention au Nord-Mali, occupé depuis six mois par les islamistes.
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