La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a dit regretter que les nouvelles autorités maliennes n’aient pas attendu la fin des négociations en cours pour fixer l’échéance d’un retour des civils au pouvoir.
Alors que la junte malienne a fixé la fin de la Transition à mars 2024, date à laquelle les civils pourront espérer revenir au pouvoir, la CEDEAO a dit regretter cette décision des autorités de Bamako, selon un communiqué de l’institution publié mardi soir. Lundi, Assimi Goïta a signé un décret stipulant que les militaires resteraient au pouvoir jusqu’en mars 2024 avant de le rendre aux civils, à la fin de la Transition.
Un décret rendu public au moment où la junte négociait toujours avec la CEDEAO sur la durée de la Transition. L’institution sous-régionale, qui fait pression sur les militaires, depuis leur prise du pouvoir en août 2020, pour un retour rapide des civils à la tête de ce pays d’Afrique de l’Ouest, «regrette que cette décision ait été prise à un moment où les négociations se déroulent encore en vue de parvenir à un consensus».
Lors d’un double sommet, le week-end dernier, la CEDEAO, qui, le 9 janvier dernier, avait infligé de lourdes commerciales et financières, depuis la prise du pouvoir, n’avait pas trouvé un accord sur une résolution contre le Mali, le Burkina et la Guinée, tous gouvernés par des putschistes. Rendez-vous a été pris le 3 juillet pour voir s’il faut lever, maintenir ou alléger les sanctions contre ces trois pays.
En attendant, le médiateur de la CEDEAO, le Nigérian Goodluck Jonathan, «poursuivra les échanges avec les autorités du Mali en vue de parvenir à un chronogramme mutuellement acceptable», précise l’instance dans un communiqué.