Le secteur minier, malgré la crise politico-militaire que connait le Mali, est en plein essor. En témoigne l’inauguration ce lundi de la mine de Gounkoto dans la préfecture de Kéniéba, première région administrative du pays. L’ouverture de cette mine viendra consolider la place du Mali parmi les plus grands producteurs d’or du continent.
(De notre correspondant)
L’or brille au Mali. L’inauguration par Rangold de la mine de Gounkoto en est la parfaite illustration. Les potentialités de cette mine détenue à 80 % par l’entreprise sud-africaine et 20 % par l’Etat malien, sont prometteuses. En effet cette mine contiendrait environ 5 millions d’onces, soit 142 tonnes d’or. La mine de Gounkoto, la quatrième de la compagnie sud-africaine Randgold Resources au Mali, va créer quelques 600 emplois directs pour une durée de vie de huit ans. Selon le directeur exécutif de Rangold, Mark Bristow, la combinaison de la mine d’or de Loulo, la plus importante du pays, et de Gounkoto formera l’une des plus grandes mines d’or en Afrique.
Grâce à cette neuvième mine sur le territoire malien, ce pays va consolider sa place de troisième producteur d’or sur le continent après l’Afrique du Sud et le Ghana. D’ailleurs, la production du métal jaune est promise à un bel avenir au Mali. En 2011, l’or a représenté 70% de ses revenus d’exportations pour une production de 43 tonnes. Toujours en 2011, la part du métal jaune dans le produit intérieur brut (PIB) a été de 8%. Et la production pourrait croitre dans les années à venir car les sociétés minières, notamment AngloGold Ashanti et la société minière australienne Resolute Mining, deux des principales compagnies qui opèrent au Mali, ont annoncé des investissements de plusieurs millions de dollars. Cela afin de prolonger la durée de vie de leurs mines.
Lire aussi :
L’arnaque à l’or en poudre
L’exploitation de l’or en Afrique : caractéristiques et enjeux socio-économiques
Quand les mines d’or du Mali profitent à la prostitution