La Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), dénonce l’impunité généralisée sur les cas des violations des droits de l’Homme en lien avec les exactions contre les populations civiles au Mali. Michelle Bachelet a fait cette dénonciation, dans une déclaration, mardi, à Genève, en Suisse.
La Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) hausse le ton face aux exactions contre les populations au Mali. Dans une déclaration, en date du mardi 29 juin 2021, Michelle Bachelet a indiqué qu’au cours de six premiers mois de cette année, la Division des droits de l’Homme et de la protection de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) a enregistré 617 atteintes aux droits de l’Homme commises par des groupes armés, dont 165 homicides (147 hommes, neuf femmes, sept garçons et deux filles). Ce qui « représente une augmentation de quelque 37% par rapport aux 449 atteintes aux droits de l’homme, dont 121 homicides, documentés d’août à décembre 2020 », a-t-elle indiqué.
« Briser le cycle de l’impunité »
Pour la Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, « des attaques répétées au cours des six derniers mois par des groupes tels que la Jama’at Nusrat Al-Islam wal Muslimin (JNIM) et l’État islamique dans le Grand Sahara (ISGS), ainsi que la violence intercommunautaire, ont fait des victimes », note-t-elle.
Dans sa communication, elle précise que « l’augmentation des violations des droits de l’Homme et des atteintes à ces droits est profondément préoccupante ». Face à ce qu’elle qualifie d’« impunité généralisée », Michelle Bachelet, « exhorte les autorités maliennes à briser le cycle de l’impunité et à mener des enquêtes rapides, approfondies, impartiales et efficaces sur toutes les allégations de violations des droits de l’Homme et atteintes à ces droits, y compris ceux commis par l’armée », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, à cette occasion, elle exhorte le nouveau gouvernement à la prise « des mesures concrètes en vue de la mise en œuvre effective et rapide des recommandations de la Commission internationale d’enquête », a-t-elle conclu.