Ce vendredi 27 décembre 2013, le gouvernement malien a saisi l’Assemblée nationale, où siège la Haute Cour de justice, pour juger l’ancien Président Amadou Toumani Touré.
(De notre correspondant à Dakar)
Ce vendredi 27 décembre 2013, le gouvernement malien a saisi l’Assemblée nationale, où siège la Haute Cour de justice, pour juger l’ancien Président Amadou Toumani Touré, qui se trouve actuellement en exil à Dakar, au Sénégal. Selon un communiqué du gouvernement, ATT pourrait être inculpé de haute trahison, pour avoir laissé entrer des forces étrangères au Mali.
L’ancien Président Amadou Toumani Touré est accusé d’avoir violé son serment, en « facilitant la pénétration et l’installation des forces étrangères sur le territoire national, en ne leur opposant aucune résistance », relève RFI reprend le communiqué. Le gouvernement poursuit en indiquant qu’il est également accusé d’avoir « détruit l’outil de défense ». Le site indique que le même communiqué affirme que l’ex-Président ATT sera poursuivi pour avoir participé à la démoralisation de l’armée.
Même si le communiqué ne donne pas plus de détail s’agissant des expressions « facilitant la pénétration et l’installation des forces étrangères sur le territoire national, en ne leur opposant aucune résistance » et « détruit l’outil de défense », RFI indique qu’il pourrait s’agir de l’invasion et de l’occupation du nord du Mali de différents groupes armés, et de la réaction à l’époque du gouvernement, ou du moins, de l’armée malienne.
Pour l’heure, les Maliens sont convaincus que « l’heure n’est pas à la chasse aux sorcières et que les priorités sont ailleurs, notamment la résolution de l’équation Kidal, ainsi que le redressement de l’économie malienne qui est à genou ».