Mali : l’effondrement d’une mine d’or artisanale fait neuf victimes


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Des mines
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Un tragique accident survenu à N’Tahaka, dans la région de Gao, au nord du Mali, a causé la mort de neuf personnes, toutes de nationalité étrangère, dans l’effondrement d’un puits d’or. Selon des sources médiatiques africaines, les victimes étaient en pleine activité d’orpaillage lorsqu’une structure déjà fragile a cédé. L’accident est survenu alors que les mineurs se trouvaient dans un puits non sécurisé, creusé sans aucune précaution ni dispositif de sécurité, un facteur contribuant à la catastrophe.

Série de catastrophes survenues dans des mines d’or informelles

Le Mali est en deuil après l’effondrement d’une mine d’or artisanale. L’alerte a été donnée par d’autres orpailleurs, mais les secours, une fois arrivés sur place, n’ont pu que constater la tragédie. Les opérations de sauvetage ont duré plusieurs heures avant que les corps des victimes ne soient extraits. Malheureusement, aucun survivant n’a été retrouvé. Suite à ce drame, les autorités locales ont ouvert une enquête afin de déterminer les causes précises de l’effondrement.

Cet incident tragique n’est pas un cas isolé, mais fait écho à plusieurs autres accidents similaires survenus sur des sites d’orpaillage artisanal à travers le pays. En effet, cet événement survient après une série de catastrophes survenues dans des mines d’or informelles, notamment l’effondrement tragique survenu à Bilalikoto, dans le cercle de Kéniéba, le 15 février 2025. Ce dernier accident avait coûté la vie à 65 orpailleurs, ce qui a attiré une attention accrue sur la sécurité des sites d’orpaillage.

Réaction ferme du gouvernement malien

Quelques semaines plus tôt, le 29 janvier, un autre effondrement avait frappé Kangaba, dans le sud-ouest du Mali, avec un lourd bilan humain. Ces tragédies, de plus en plus fréquentes, sont causées par une combinaison de facteurs, parmi lesquels l’instabilité des sols, les méthodes de creusement anarchiques, l’absence de supports dans les galeries, l’absence de surveillance administrative, la surcharge des sites, et la nature non encadrée de l’exploitation.

De plus, les infiltrations d’eau et les conditions météorologiques difficiles fragilisent encore davantage les structures déjà précaires, augmentant le risque d’effondrements. La multiplication de ces incidents a provoqué une réaction ferme du gouvernement malien. Le 5 mars 2025, lors d’un Conseil des ministres, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a annoncé une série de mesures exceptionnelles pour mettre fin à cette spirale de catastrophes.

Mieux encadrer l’activité minière artisanale

Plusieurs responsables administratifs et sécuritaires ont été révoqués, dont des préfets, des sous-préfets, des agents des forces de l’ordre, ainsi que des cadres des services régionaux des mines et de l’environnement. Ces révisions étaient motivées par un constat de négligence dans la gestion de sites d’orpaillage devenus incontrôlables, notamment dans la région de Kéniéba, où la situation est particulièrement critique.

Le gouvernement malien a également décidé de suspendre immédiatement les permis d’exploitation artisanale délivrés à des ressortissants étrangers. Cette décision vise à mieux encadrer l’activité minière artisanale, mais aussi à lutter contre l’exploitation illégale qui se développe de manière anarchique dans des zones sensibles comme le cercle de Kéniéba. Ces mesures visent à renforcer la supervision des sites d’orpaillage et à limiter les risques d’accidents en imposant des normes minimales de sécurité, mais aussi en offrant une meilleure régulation des exploitations minières.

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Une plume qui balance entre le Sénégal et le Mali, deux voisins en Afrique de l’Ouest qui ont des liens économiques étroits
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