Mali : l’armée neutralise une douzaine de terroristes dont le Franco-Tunisien Samir Al Bourhan


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Soldat de l'armée malienne
Un soldat malien

Les Forces armées maliennes (FAMa) ont indiqué avoir neutralisé un nouveau groupe de terroristes. L’annonce a été faite, samedi, par l’état-major alors que les FAMa sont accusées d’exactions à Moura.

Les nouvelles de terroristes neutralisés s’enchaînent ces derniers jours au Mali. Samedi 16 avril au soir, l’état-major des Forces armées maliennes (FAMa) s’est fendu d’un communiqué pour annoncer l’élimination d’une douzaine de terroristes. « Les FAMa viennent, par deux opérations de frappes aériennes, le 14 avril 2022, de neutraliser une douzaine de terroristes dans la forêt de Ganguel à environ 10 km de la commune rurale de Moura », lit-on dans le communiqué qui précise que l’intervention fait suite à des « renseignements techniques bien précis » obtenus par l’armée.

Au nombre des djihadistes éliminés figurent quelques cadres du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) dont le Franco-tunisien Samir Al Bourhan, envoyé spécial dans la zone de Ganguel de l’émir du GSIM, Iyag Ag Ghaly, et deux de ses compagnons. Leur mission, selon les renseignements maliens, consistait à « remonter le moral des combattants de la Katibat (Macina, ndlr) et leur apporter les soutiens financiers et logistiques tant attendus ». Ils devaient, par ailleurs, faire une préparation psychologique des éléments en transmettant le message selon lequel les FAMa « s’inscrivent désormais dans une entreprise d’extermination de la communauté peulh », indique le communiqué.

Après avoir rencontré les combattants de la Katiba des secteurs de Youwarou, Ténenkou, Djenné, Ganguel et Mayatake, les émissaires d’Iyag Ag Ghaly devaient se rendre dans un pays voisin dont le communiqué ne précise pas le nom. Cette nouvelle action d’envergure contre les terroristes intervient environ deux semaines après l’annonce, fin mars, de la mise hors d’état de nuire de 203 djihadistes dans la localité de Moura. Laquelle annonce continue de soulever beaucoup de vagues après les accusations par l’ONG américaine de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) de l’exécution par l’armée malienne de dizaines de civils, dans le cadre de cette opération.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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