Le Mouvement national de libération de l’Azawad a accusé l’armée malienne d’avoir tué trois civils dans la zone de Menaka, dans le nord-Mali. Mais selon le gouvernement malien, les trois victimes étaient des « bandits ».
Les tensions sont de plus en plus vives entre l’armée malienne et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). La rébellion composée en majorité de Touaregs a accusé l’armée malienne d’avoir tué trois civils après les avoir interpellés. « Vendredi matin, une colonne de l’armée malienne a procédé à l’arrestation, la séquestration puis l’exécution de plusieurs civils dans la zone de Ménaka, à Ghezraghen », a indiqué le MNLA dans un communiqué. Selon la rébellion, trois autres individus également arrêtés par l’armée ont été torturés et grièvement blessés.
Seulement, le groupe armé ne précise pas dans quelles circonstances se sont produites ces violences, ni comment il a obtenu ces informations, ne mentionnant pas d’éventuelles interventions d’hommes du MNLA. Et la riposte du gouvernement malien ne s’est pas faite attendre, affirmant que les trois civils étaient des « bandits ». Ils ont été abattus par des soldats maliens lors d’accrochages à environ 140 km de Ménaka, a souligné le gouvernement. Selon lui, après des échanges de tirs, quatre rebelles du MNLA et un soldat ont été blessés.
Depuis quelques jours, la tension est montée d’un cran entre l’armée et le MNLA. Chacun des parties accusant l’autre d’être à l’origine de la reprise des hostilités.