L’armée malienne a repris la localité d’Anefis et se dirige vers Kidal, annonce le colonel Souleymane Maïga. D’après cette même source, des combats entre les soldats maliens et les combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont commencé en début de journée de ce mercredi 5 juin. Ces affrontements font suite aux accusations de Bamako selon lesquelles le MNLA procèderait à l’épuration raciale visant les populations noires de la troisième région du Nord-Mali.
La reconquête de Kidal a débuté. Après avoir repris la localité d’Anefis, les militaires maliens se dirigent vers Kidal. C’est en tout cas ce qu’affirme le colonel Souleymane Maïga. « Nos soldats ont pris Anefis ce matin après de violents combats », a déclaré ce porte-parole de l’armée malienne.
D’après cette même source, des combats entre les soldats maliens et les combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont commencé en début de journée de ce mercredi 5 juin. Ces affrontements font suite aux accusations de Bamako selon lesquelles le MNLA procèderait à l’épuration raciale visant les populations noires de la troisième région administrative du nord-Mali.
La France exhorte le MNLA à désarmer
Le ministre de la Communication Manga Dembélé a rencontré la presse mardi pour donner la position des autorités de la transition sur les exactions et autres violences subies par les populations noires de la région de Kidal. Une région tenue par les hommes du MNLA. « Le gouvernement condamne avec la dernière énergie ce que nous considérons comme des exactions. Si ce qui se dit à Kidal est avéré, les auteurs répondront de leurs actes », soutient le porte-parole du gouvernement.
Les autorités françaises qui, pour leur part, comptent à tout prix respecter l’agenda de l’élection présidentielle prévue pour le 28 juillet, ont appelé ce mercredi le MNLA à désarmer. « Il ne peut et ne doit y avoir au Mali qu’une seule armée » qui a « vocation à se déployer sur l’ensemble du territoire », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Philippe Lalliot. Ce « redéploiement » doit s’effectuer « de manière pacifique » et « c’est pourquoi nous appelons les groupes armés à déposer les armes et à poursuivre les discussions avec les autorités maliennes », a-t-il ajouté, rapporte LeFigaro.fr.
Absence de l’armée malienne, départ des troupes tchadiennes, la région de Kidal est-elle une exception dans la reconquête des territoires du Nord-Mali ? Non, a répondu mercredi 8 mai le ministre malien des Affaires étrangères Tiéman Hubert Coulibaly. « Kidal n’est pas une exception, c’est un objectif et aucune partie du territoire ne sera exceptée ». A l’entendre, la position du gouvernement est on ne peut plus claire. Il s’agit pour l’Etat malien de déployer l’armée nationale sur toute l’étendue du territoire national.
D’où l’intervention menée aujourd’hui par l’armée malienne pour reconquérir cette dernière région administrative du Nord-Mali rétrocédée par la France au MNLA qui revendique toujours l’autonomie de l’Azawad. Hormis la reconquête de Kidal, le gouvernement malien réuni en conseil extraordinaire des ministres a décidé mardi de prolonger pour la troisième fois l’état d’urgence en vigueur dans le pays depuis janvier. L’état d’urgence a pour objet de consolider et pérenniser le climat social indispensable pour le parachèvement de la reconquête de l’intégrité du territoire et l’organisation d’élections libres et transparentes.