Un attentat a été perpétré ce mercredi contre l’ambassade de France au Mali. Bilan : deux blessés légers. L’auteur, un Tunisien qui se revendique d’Al-Qaïda, a été arrêté par les autorités maliennes.
L’ambassade de France à Bamako, au Mali, a été l’objet ce mercredi d’un attentat dont l’auteur se revendique d’Al-Qaïda. « Vers 18H00 (locales et GMT), ce mercredi, un individu de nationalité étrangère a fait exploser une bonbonne de gaz devant l’ambassade de France à Bamako, faisant deux blessés légers parmi les passants », a indiqué un communiqué du ministère malien de la Sécurité. L’auteur de l’attentat, qui a été arrêté, serait un citoyen tunisien qui « se revendique d’Al-Qaïda », selon une source citée par l’AFP. L’homme aurait « jeté un explosif devant l’ambassade de France » et était armé « d’un pistolet automatique, d’un engin explosif et d’une grenade». Il a aussi tiré plusieurs coups de feu contre le portail de l’ambassade », rapporte également l’agence de presse.
Ce ne sera pas la première fois, si l’attentat est revendiqué par le groupe terroriste, qu’une ambassade française est visée par Al-Qaïda. Un jeune kamikaze mauritanien s’était fait exploser le 8 août 2009 devant la représentation de la France à Nouakchott. Bilan : trois personnes blessées dont deux gendarmes français affectés à la sécurité du site. Paris attribuait cet attentat, qui sera revendiqué plus tard par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) à son soutien au président Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz qui a fait de la lutte contre le terrorisme une priorité.
La France toujours dans la ligne de mire d’Aqmi
Depuis ces derniers mois, la France est devenue une cible de choix pour Aqmi. Le groupe terroriste détient depuis septembre 2010 sept otages étrangers dont cinq français enlevés dans le nord Niger. Quelques mois plus tôt, en juillet, il exécutait l’otage français Michel Germaneau au Sahel. Pierre Camatte, lui, sera libéré des griffes d’Aqmi le 23 février 2010. Il était otage depuis le 26 novembre 2009.
La menace Aqmi ne se fait pas ressentir que sur les intérêts français à l’étranger. Bernard Squarcini, le chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), expliquait en septembre dernier pourquoi la France pourrait être la cible d’attentats, y compris sur son sol, perpétrés par le groupe terroriste. « Notre pays, à cause de son histoire, de son engagement en Afghanistan, de prises de positions fermes en matière de politique étrangère et de débats de société comme la loi sur le voile intégral, fait l’objet d’un intérêt très particulier de certains mouvements islamistes radicaux ».
A Bamako, le lycée français est fermé ce jeudi.