Kidal, l’ancien fief d’Ansar Dine, traverse en ce moment une crise humanitaire. Les habitants de cette ville du Nord-Mali ont manifesté pour appeler la France à l’aide.
Kidal à bout de souffle. La ville est frappée par une crise humanitaire sévère. Ce qui explique pourquoi la population a manifesté ces derniers jours pour réclamer l’aide de survie de la France. Sur place, il est de plus en plus difficile de vivre.
« A entendre les habitants de Kidal, il manque de tout là-bas : de l’eau, de l’électricité sans parler du téléphone, coupé depuis l’arrivée des Français. La frontière avec l’Algérie est désormais verrouillée et les camions de ravitaillement qui arrivaient régulièrement du grand voisin du Nord sont bloqués », rapporte RFI.
« La région de Kidal connait une crise alimentaire et les taux de malnutrition sont dangereusement à la hausse », déplore les organisations humanitaires basées dans cette région administrative du Nord-Mali.
D’où l’appel à l’aide lancé par les chefs de tribus, arabes et touaregs, de Kidal. Ils exhortent la France à prendre « rapidement (ses) responsabilités face au drame que vivent les populations de l’Azawad tout entier », indique RFI.
Kidal attend l’aide humanitaire
Fin janvier, l’armée française a repris Kidal, troisième grande ville du Nord-Mali. La reprise de cette ville est très symbolique car il s’agit du bastion d’Ansar Dine, le groupe de Touaregs pro-charia, la loi islamique.
Le problème est que, les troupes françaises ne contrôlent pas entièrement cette région administrative du Nord-Mali. Elles sont toujours basées à l’aéroport et ont la mainmise sur tous les accès de la ville.
Difficile donc d’apporter une quelconque aide humanitaire aux populations dans le besoin. Les responsables locaux, ainsi que le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), appellent de leurs vœux une solution politique pour sortir de cette crise.
Selon le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), près de 150.000 réfugiés, qui ont fui le conflit malien, vivent aujourd’hui dans des camps de réfugiés au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger. Depuis mars 2012, Médecins Sans Frontières (MSF) est présente dans huit de ces camps du Sahel afin de fournir des soins de santé primaires, maternels et un suivi nutritionnel à ces populations vulnérables.