L’intervention française au Nord-Mali, débutée vendredi soir, est déjà lourde de conséquences. Un soldat français a été mortellement blessé lors d’un raid d’hélicoptères. Et, la confusion règne sur le sort de Denis Allex, l’otage français et agent des services de renseignement français (DGSE), retenu depuis le 14 juillet 2009 en Somalie par les insurgés islamistes shebab. Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense a confirmé ce samedi la mort du militaire français.
La France compte déjà ses morts. La France, l’armée malienne et la coalition africaine ont lancé vendredi soir une opération militaire contre les jihadistes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Selon un haut gradé de l’armée malienne, cette intervention militaire aurait déjà permis de reprendre la ville de Konna, à 600 km de Bamako, la capitale du Mali. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est exprimé ce samedi pour confirmer la mort d’un soldat français.
Jean-Yves Le Drian est revenu ce samedi sur cet engagement soudain de la France dans cette intervention militaire au Nord-Mali. « Le ministre a confirmé qu’un soldat français avait été mortellement blessé lors d’un raid d’hélicoptères « contre une colonne terroriste » se dirigeant vers deux villes de la partie sud du Mali, Mopti et Sévaré, après la prise de Konna », rapporte LeMonde.fr. Et d’ajouter : Il s’agit du « lieutenant Damien Boiteux du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS) de Pau », a précisé Jean-Yves Le Drian.
Un otage français tué ?
La confusion règne concernant Denis Allex, l’otage français et agent des services de renseignement français (DGSE), retenu depuis le 14 juillet 2009 en Somalie par les insurgés islamistes shebab. Ses geôliers ont démenti les informations du ministère français de la Défense qui a annoncé qu’il a été exécuté lors d’une opération commando français pour tenter de le libérer. Selon les islamistes, qui le retiennent depuis 2009, il est toujours vivant et sera « jugé dans deux jours ». Selon des témoins, l’attaque a été menée par le commando français à partir de quatre hélicoptères militaires, contre une habitation de Bulomarer, une localité contrôlée par les islamistes shebab et située à 110 km au sud de la capitale somalienne Mogadiscio.
L’intervention française « durera le temps nécessaire », avait annoncé François Hollande, vendredi soir. « Les forces françaises vont apporter leur soutien à l’armée malienne pour lutter contre les terroristes », avait déclaré le président français. Ce n’est donc pas le bilan des morts qui dissuadera la France de poursuivre son engagement, d’autant qu’un autre soldat français est porté disparu, selon Liberation.fr.