Le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a salué, mardi, la mémoire du soldat français tué lundi, au Mali, dans une attaque-suicide.
Dans communiqué officiel diffusé mardi, le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta a salué la mémoire du soldat français décédé en début de semaine. L’adjudant-chef Dejvid Nikolic, âgé de 45 ans, a trouvé la mort dans la région de Gao, au nord du Mali, au cours d’une attaque-suicide qualifiée de « lâche et barbare ».
Des « forces obscurantistes aux abois »
Le chef d’Etat malien présente « ses sincères condoléances au Président français, au peuple français et à la famille de l’Adjudant-chef Dejvid Nikolic » et « condamne énergiquement l’attentat-suicide qui est le fait de forces obscurantistes aux abois », rapporte le texte. Il a rendu hommage au « sacrifice ultime » de ce soldat pour accomplir sa mission au service de la France et du Mali et salué « le courage et l’engagement des forces Serval dans notre pays ».
Alors que les groupes terroristes sont toujours actifs dans le nord du Mali, la France a mis fin à l’opération Serval dimanche dernier pour la remplacer par l’opération Barkhane qui a pour but de lutter contre le terrorisme dans le Sahel. Environ 3 000 hommes, 200 véhicules blindés, 20 hélicoptères, 10 avions de transport tactique, six avions de chasse et trois drones vont participer à cette mission, en partenariat avec cinq autres pays de la région : la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.
Né en Serbie et naturalisé français, l’adjudant-chef Dejvid Nikolic est décédé alors qu’il participait à une opération de reconnaissance dans la région d’Al Moustarat, à une centaine de kilomètres de Gao. Il s’agit du premier soldat français mort dans une attaque suicide.