Après avoir renversé le gouvernement Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août dernier, désormais, la junte militaire malienne fait l’objet de plusieurs appels, dont celle de Human Rights Watch(HRW), qui l’exhorte au respect des droits humains et à la collaboration avec la justice.
La junte militaire malienne est appelée à respecter les droits humains, l’indépendance judiciaire et soutenir les efforts visant à établir les responsabilités pour les atrocités commises dans le passé. Cet appel est de l’organisation de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch(HRW) après le renversement du gouvernement Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août dernier par la junte militaire, conduite par le Colonel Malick Diaw.
Pour cette organisation, le respect des droits humains et de l’indépendance judiciaire peut conduire le Mali à une nouvelle ère, après des années marquées par les violences. « L’histoire récente du Mali a été rythmée par des massacres et autres atrocités commis par des forces qui tuent, brûlent et pillent sans crainte d’être traduites en justice. Ce climat d’impunité alimente le soutien aux milices abusives, compromet le développement et fragilise la confiance dans les institutions étatiques », a déclaré Corinne Dufka, Directrice pour l’Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch, ajoutant que « les dirigeants de la transition devraient respecter scrupuleusement les droits humains et l’indépendance du pouvoir judiciaire, et soutenir les progrès dans les enquêtes sur les atrocités du passé commises par toutes les parties, y compris l’armée ».
Un appel à la promotion de la stabilité !
A en croire cette organisation qui a documenté plusieurs abus des droits de l’Homme, depuis le coup d’Etat de 2012, les autorités de la transition devraient s’impliquer résolument dans la démarche de la promotion de la paix et la stabilisation des régions du Nord, en proie à l’activisme des séparatistes touareg et Al-Qaïda. « Le gouvernement de transition du Mali a l’opportunité de promouvoir un plus grand respect des droits humains, de la justice et de l’État de droit dont dépendent la stabilité et les progrès du pays. Y renoncer signifierait la poursuite des cycles de violence et de représailles », a-t-elle conclu.
Depuis 2019, la crise politique s’aggrave au Mali suite à l’activisme des groupes armés. Ces derniers commettent des violations des droits de l’Homme. Face à l’insécurité et à l’impunité, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a documenté le meurtre d’au moins 450 civils, dont 150 enfants, durant les premiers six mois de l’année passée.