Mali : hantise de la guerre et état d’urgence


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Le Mali est en guerre. Pour faire face à cette situation exceptionnelle, le Conseil des ministres, réunis en session extraordinaire lundi, a autorisé la prorogation pour trois mois de l’état d’urgence. Une disposition en vigueur depuis le 12 janvier dernier. L’état d’urgence se situe dans le cadre des mesures prises pour la gestion de la crise née de l’occupation prolongée des régions de Gao, Tombouctou, Kidal et une partie de celle de Mopti.

(De notre correspondant)

C’est pour le bon déroulement des opérations militaires en cours pour la libération des régions occupées du Mali et la nécessité d’instaurer et de maintenir un climat social serein dans tout le pays, que le Conseil extraordinaire des ministres de lundi a décidé de proroger l’état d’urgence sur l’étendue du territoire national. Cela pour une durée de trois mois. Durant cette période, la liberté d’expression et de manifestation seront restreintes. Les mouvements de circulation de la population à des heures tardives seront désormais être contrôlés. A cela s’ajoute, la mise à disposition de l’armée de tous les véhicules Pick-up de l’Etat en état d’utilisation sur le terrain.

Mobilisation générale

Pour le président de la République par Intérim, Dioncounda Traoré, les derniers développements de la situation au Nord du pays lui imposent de sonner la grande mobilisation autour de l’armée au prix de sacrifice. Pour Dioncounda Traoré, il s’agit d’une mesure qui n’a pas pour objectif de restreindre délibérément les libertés mais de protéger les citoyens maliens et leurs hôtes contre le terrorisme dont la population connait les méthodes. Le Pr. Dioncounda Traoré appelle également ses concitoyens à participer à l’effort de guerre.

Ce n’est pas la première fois que l’état d’urgence est décrété au Mali. En effet, du 20 juillet 1960 (date de l’éclatement de la Fédération du Mali) jusqu’aux premières heures de l’indépendance du pays (22 septembre 1960 et jours suivants), l’état d’urgence et l’état de siège furent décrétés. Cette disposition règlementaire a été aussi prise par le pouvoir d’alors en 1990, dans des régions de Gao et Tombouctou, qui furent le théâtre de la première rébellion dirigée par un certain Iyad Ag Ghaly.

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