Les chefs d’Etats des pays du G5 Sahel doivent prochainement se rendre en France sur invitation du Président Emmanuel Macron. Il est question pour le dirigeant français de connaitre clairement leur position concernant la présence militaire française au Mali et au Burkina Faso. Les critiques ne se sont pas fait attendre.
Le Président français souhaite obtenir des réponses sans équivoques. Bien qu’étant occupé à un sommet de l’OTAN, Emmanuel Macron a soumis à condition, la continuité de l’opération Barkhane. Pour lui, les pays du G5 Sahel doivent se prononcer clairement concernant la présence militaire française sur leurs sols.
Une prise de position difficile
Lors d’une conférence de presse, Emmanuel Macron a déclaré : « Je ne peux, ni ne veux avoir des soldats français sur quelque sol du Sahel que ce soit à l’heure même que l’ambiguïté persiste à l’égard de mouvements antifrançais, parfois portée par des responsables politiques ». A travers un tweet, le chef de l’Etat français a invité ses pairs des pays membres à un sommet consacré à l’opération Barkhane qui aura lieu le 16 décembre à Pau. Comme il le dit, le but sera de « réévaluer les termes de notre présence légitime au Sahel ».
Il s’agit donc là, à en croire les propos d’Emmanuel Macron, d’une rencontre qui permettra de dissiper les malentendus dans un premier temps. Puis, des solutions seront trouvées suite à une concertation en réponse à l’image négative à laquelle renvoie l’intervention des forces françaises au Sahel. Au Burkina Faso et au Mali, le sentiment anti-français a connu une forte croissance au cours de ces derniers mois.