Mali : Diango Sissoko forme son gouvernement


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Attendu avec impatience par les Maliens, le premier gouvernement Diango Sissoko est enfin là. Pas de changements majeurs, les ministères clés de l’Economie et des Finances, des Affaires étrangères, de la Défense, de l’Administration territoriale et de la Sécurité intérieure gardent leurs titulaires. Deux principales missions attendent la nouvelle équipe. Il s’agit de la libération des territoires du Nord-Mali sous occupation armée depuis mars et l’organisation des élections.

(De notre correspondant)

Diango Sissoko a formé son gouvernement samedi. La nouvelle configuration comprend 30 membres contre 32 pour la précédente. On note 6 nouvelles entrées dont un porte-parole en la personne de Manga Dembélé qui va diriger le département la Communication. Ainsi L’ancien médiateur de la République a choisi la continuité. Le ministre de l’Economie, Tiénan Coulibaly, le ministre de la Justice Malick Coulibaly, et le ministre des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly sont maintenus à leurs postes.

L’ex junte militaire dirigée par le capitaine Sanogo, qui a forcé Modibo Diarra à la démission, est bien représentée dans cette nouvelle équipe. Ses représentants à savoir Moussa Sinko Coulibaly de l’Administration territoriale, le général de brigade Yamoussa Camara de la Défense et des anciens combattants, le général Tiefing Konaté de la Sécurité intérieure restent à leur poste. Par contre les proches de l’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra ont été remerciés. Il s’agit notamment de Yaranga Coulibaly qui dirigeait le département de l’Agriculture. Les femmes sont aussi moins représentées dans ce premier gouvernement de Diango Sissoko. Elles ne sont plus que trois contre quatre dans la précédente équipe.

Deux principales missions attendent la nouvelle équipe gouvernementale

Il s’agit de la libération du Nord du pays sous occupation armée depuis le mois de mars dernier et l’organisation des élections. « Nous comptons sur ce gouvernement pour libérer notre pays et organiser les élections. Tous les maliens doivent accompagner Diango Sissoko dans la réalisation de ces deux objectifs », soutient Modibo Diakité un transporteur de Banakabougou, un quartier de la commune VI de Bamako. « Je suis très content car le Premier ministre a osé continuer avec la majorité des membres de l’ancien gouvernement. Bon vent à cette équipe qui sera à mesure de libérer les populations du Nord de notre pays qui souffrent énormément le martyre », se réjouit Moussa Koné, un enseignant de Faladié toujours en commune VI.

Les principales formations politiques du pays saluent aussi la formation de ce nouveau gouvernement. Le front uni pour la démocratie (FDR), une organisation anti -junte, et regroupant les partis comme l’Adema du président Dioncounda Traoré et l’URD de Soumaïla Cissé, se déclare prêt à soutenir la nouvelle équipe si celle-ci poursuit les objectifs qui lui sont assignés. Pour le porte-parole du FDR Amadou Goita, interrogé par RFI, l’essentiel est la libération du Nord et l’organisation des élections courant 2013. Même son de cloche du côté de la coordination des organisations patriotiques (Copam). Ce mouvement pro-junte salue la mise en place d’un gouvernement compétent.

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