Le weekend a été particulièrement sanglant à Kidal, où 36 personnes ont été tuées, dont six militaires maliens et deux civils. Trente fonctionnaires ont été retenus en otage. Le gouvernement a envoyé des renforts militaire pour tenter de reprendre le contrôle dans le fief historique des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Plus rien ne va à Kidal. La visite du Premier ministre malien Moussa Mara a tourné au bain de sang ce week-end. De sanglants affrontements ont éclaté entre l’armée malienne et des rebelles touaregs. Le bilan est très lourd selon le ministère de la Défense. Au moins 36 personnes ont été tuées dans ces sanglants combats, dont six militaires maliens, et deux civils. Au moins 30 fonctionnaires sont toujours retenus en otage.
De son côté, le mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), en grande partie composé de Touaregs, a revendiqué la mort de neuf militaires maliens, affirmant avoir remis 30 prisonniers dont deux blessés à la Croix-Rouge. Pour reprendre le contrôle de la localité, fief historique des Touaregs, le gouvernement a décidé de dépêcher des renforts militaires. Désavoué et pris de court une fois de plus par les rebelles touaregs, Bamako s’est déclaré au lendemain de ces combats meurtriers en véritable guerre contre les terroristes.
Selon Moussa Mara, de retour dimanche à Bamako, les autorités s’activent pour obtenir la libération des otages, assurant, sans plus de détails, que certains avaient été « abattus froidement », d’autres libérés parce que blessés. « Les terroristes ont déclaré la guerre au Mali, le Mali est donc en guerre contre ces terroristes», avait dit auparavant Moussa Mara à Gao, dernière étape de sa visite dans le nord du Mali. Avant Gao et Kidal, le Premier ministre s’était rendu vendredi à Tombouctou. C’est son premier déplacement dans ces régions depuis sa prise de fonction début avril. Ces évènements à Kidal prouvent bien que le conflit qui oppose Bamako aux rebelles touaregs est loin d’être réglé malgré les négociations qui avaient été entamées sous l’égide de Ouagadougou.