Les Forces armées maliennes ont entamé un déplacement vers la région stratégique de Kidal, fief de la rébellion touarègue. Il est surtout question d’un réaménagement dans le Nord du pays, après le départ de Barkhane.
Depuis fin août, le Nord du Mali est le théâtre d’une recrudescence des combats entre l’armée et les rebelles. Ces groupes armés séparatistes, pour la plupart des Touaregs, ont déclaré la « guerre totale » aux nouvelles autorités de Bamako. Et aujourd’hui, les soldats maliens en font les frais avec de lourdes pertes en vies humaines.
Le Nord du Mali en proie à la violence
L’intensification des attaques djihadistes contre l’armée malienne a poussé l’état-major à changer de stratégie. Surtout depuis le départ de la force française Barkhane, chassé du pays par la junte au pouvoir. Actuellement, la partie Nord du Mali est en proie à l’insécurité grandissante et à de violentes attaques. Sauf que les FAMAs ne comptent pas laisser de répit aux groupes armés.
Ce lundi 2 octobre, un important convoi de l’armée malienne s’est mis en mouvement à Gao en direction de Kidal. «Dans le cadre du réaménagement de notre dispositif dans le Nord, nous avons commencé le redéploiement de nos forces dans la région nord-est de Kidal», a confié, à l’AFP, un responsable militaire malien. La source a précisé que le convoi a quitté Gao, lundi matin.
119 voitures des FAMAs déployées vers Kidal
Un convoi composé de 119 véhicules, arrêté sur la route, à plusieurs dizaines de kilomètres au Nord de Gao, selon une autre source de l’Agence française de presse. Cet autre gradé a précisé que la décision de faire mouvement vers le Nord a été prise, dimanche soir, lors d’une réunion des chefs sécuritaires du Mali. Une opération qui intervient dans un contexte de tension dans cette partie du Mali.
« Le 28 septembre 2023 à 16h45, une attaque complexe kamikaze terroriste a visé le camp des Forces armées maliennes (FAMa) de Dioura », avait expliqué la DIRPA (Direction de l’information des relations publiques des armées). « Les FAMAs ont immédiatement procédé au bouclage de la zone tout en engageant les opérations de ratissage », avait poursuivi l’état-major. Ajoutant que l’attaque avait coûté la vie à plusieurs soldats maliens.
Sécurisation de la partie Nord
Un peu plus tôt, plus précisément le 8 septembre, plusieurs obus et deux véhicules kamikazes avaient ciblé le camp militaire et l’aéroport de Gao. « Une attaque kamikaze complexe a eu lieu au camp militaire de Gao, dans la zone de l’aéroport », indiquait un communiqué du ministère malien de la Défense. Sans donner de bilan de cette attaque.
Cette attaque intervenait après deux autres perpétrées, la veille, jeudi. D’abord contre un bateau fluvial de transport de passagers, dans la région de Tombouctou. Ensuite contre une base militaire, non loin de Bamba, dans la région de Gao. Les deux attaques avaient coûté la vie à au moins 49 civils et 15 militaires. Par ailleurs, 50 terroristes ont été neutralisés au cours d’une riposte des FAMAs. Avec ce nouveaux déploiement, l’Armée compte une opération de sécurisation de la partie Nord.