Le mandat de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali prend fin ce samedi 1er juillet 2023. Les Casques bleus devront quitter le pays d’ici le 31 décembre 2023. La MINUSMA a été créée le 25 avril 2013 par la résolution 2100 du Conseil de sécurité.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, à l’unanimité, hier vendredi, la résolution 2690. Celle-ci met fin au mandat de la MINSUMA (Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) à compter de ce 1er juillet. La décision a été prise à la suite d’une demande soumise à l’ONU par les autorités de transition maliennes.
« Retrait sans délai » des Casques bleus
Le 16 juin 2023, le Mali, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, avait demandé le « retrait sans délai » des Casques bleus. « La MINUSMA semble devenir une partie du problème en alimentant les tensions intercommunautaires exacerbées par des allégations d’une extrême gravité et qui sont fortement préjudiciables à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale », avait indiqué Bamako.
« Cette situation engendre un sentiment de méfiance des populations maliennes à l’égard de la MINUSMA, et une crise de confiance entre les autorités maliennes et la mission de la paix de l’ONU », avait enfoncé le ministre malien des Affaires étrangères. Ce vendredi, le débat à ce sujet a été clos. Les Casques bleus, qui cesseront leurs activités au Mali, ce jour, devront quitter le pays d’ici le 31 décembre 2023.
Le Mali prend acte de la résolution 2690
Devant le Conseil de sécurité, l’Ambassadeur Issa Konfourou, Représentant permanent du Mali à l’ONU, a affirmé que le gouvernement malien « prend acte de la résolution 2690 que vous venez juste d’adopter laquelle met fin au mandat de la MINUSMA ». Bamako s’est ensuite engagé à coopérer étroitement avec le secrétariat des Nations Unies et la MINUSMA dans la mise en œuvre de cette résolution.
Selon Issa Konfourou, si le Mali est d’avis que « la MINUSMA n’a pas atteint son objectif fondamental d’appui aux efforts du Gouvernement à la sécurisation du pays », il salue toutefois « sa contribution dans d’autres domaines, notamment en matière d’assistance humanitaire, sociale et les missions de bons offices du Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU ».
