L’armée malienne est à nouveau endeuillée. Alors qu’ils étaient en patrouille, ce dimanche, des militaires maliens sont tombés sur une embuscade tendue par des hommes armés. Des morts et des dégâts matériels sont déplorés.
Des soldats maliens en patrouille dans le centre du pays, ce dimanche, sont tombés sur une embuscade tendue par des djihadistes non encore identifiés. Les affrontements qui ont eu lieu aux environs de Manidjè/Kolongo, dans le cercle de Macina, ont, selon le bilan provisoire présenté par l’armée, fait cinq morts dans le rang des FAMA (Forces armées maliennes) et trois du côté des terroristes. Les dégâts matériels font état de huit véhicules détruits : cinq appartenant à l’armée et trois aux djihadistes.
L’attaque de ce jour vient rallonger la liste ininterrompue des agressions perpétrées par les groupes djihadistes depuis 2012, non seulement au Mali, mais également au Burkina Faso et au Niger voisins. Ce samedi déjà, trois Casques bleus avaient été blessés par un engin explosif, près de leur camp, à Kidal. Le même jour, deux camionneurs marocains ont été abattus, à des centaines de kilomètres au Nord de Bamako, par des hommes armés pour l’instant non identifiés. La présence de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), composée d’environ 18 300 personnels dont 13 200 militaires, de la force Barkhane avec ses quelques 5 100 soldats n’a pas réussi à dissuader les groupes djihadistes qui ne cessent de semer la terreur au sein des populations, obligeant beaucoup de Maliens à fuir leur village, quand ils ont la chance d’avoir la vie sauve.
Les opérations de lutte contre les djihadistes semblent virer à une guerre d’usure. C’est l’une des raisons qui justifient la décision, en juin dernier, d’Emmanuel Macron de mettre fin à l’opération Barkhane qui sera suppléée par une coalition de forces multinationales. La lutte contre le terrorisme se fera désormais « avec des forces spéciales structurées autour de (l’opération) Takuba avec évidemment une forte composante française – avec encore plusieurs centaines de soldats – et des forces africaines, européennes, internationales », qui « aura vocation à faire des interventions strictement de lutte contre le terrorisme », avait indiqué le Président français, le 10 juin dernier.