Le président de transition malien Dioncounda Traoré a affirmé jeudi être prêt à discuter avec le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui réclame l’indépendance de la région. Toutefois il a exclu toute idée d’autonomie, évoquant une décentralisation. Mais pour la rébellion cette solution est du déjà vue.
Bamako prêt pour de bon à ouvrir les pourparlers avec le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA)? En tous cas, Dioncounda Traoré, le président de transition, a affirmé jeudi qu’il était prêt à discuter avec la rébellion, qui réclame l’autonomie de la région du nord-Mali. Mais les autorités maliennes ne veulent pas entendre parler d’une quelconque autodétermination de la région. Une mise au claire que le président de transition a réitéré jeudi, préférant évoquer le terme de décentralisation.
Seulement, le MNLA estime de son côté que la décentralisation de l’Azawad « existe déjà depuis très longtemps» ! Mais c’est une «décentralisation sans moyens que les autorités de Bamako ont instauré. La plupart des fonds injectés dans notre région sont détournés par les responsables chargés des programmes de développement élus par Bamako », a déclaré lors d’une interview accordé à Afrik.com, son représentant en Europe Moussa ag Assarid.
En clair pour la rébellion, Bamako ne fait que proposer des solutions déjà mises en place pour régler ce conflit. Un autre point de discorde oppose le MNLA aux autorités maliennes : ces dernières réclament au mouvement armé de déposer les armes avant d’entamer de véritables négociations. Une requête que le MNLA rejette catégoriquement, affirmant qu’elle n’aurait aucune garantie si elle y répondait. L’enterrement de la hache de guerre entre les deux parties n’est pas pour demain.