Les autorités maliennes ont affirmé ce lundi qu’elles sont déterminées à signer un accord avec le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Réunies depuis plusieurs jours à Ouagadougou, au Burkina Faso, pour conclure un accord, les négociations entre les deux parties n’ont pour le moment rien donné.
Les autorités maliennes et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) n’ont pas conclu d’accord dimanche à Ouagadougou où se déroulent les négociations. Pour autant, Bamako ne compte pas fermer la porte du dialogue avec le MNLA. « Il n’y a pas de rupture des négociations », a déclaré ce lundi Tiébilé Dramé, chef de la délégation de Bamako. « Nous sommes toujours présents à Ouagadougou, déterminés à conclure un accord qui sera le prélude au dialogue intermalien », a -t-il assuré. « Nous sommes prêts à signer si nos derniers amendements sont pris en compte », a-t-il ajouté, refusant de préciser l’objet des amendements proposés, rapportent les médias locaux.
Les négociations entre les deux parties sont dans l’impasse en effet depuis que les autorités maliennes ont « rejeté » dimanche le cœur du projet, qui définit les modalités du retour des soldats maliens à Kidal et du cantonnement des combattants touareg, selon des sources diplomatiques. Devant ce blocage, certains négociateurs se sont demandés s’il ne faut pas suspendre les discussions.
Des négociations mises à mal
L’objectif de ces pourparlers est de permettre aux deux parties de s’accorder pour la tenue de l’élection présidentielle dans la localité de Kidal début juillet. Cette dernière est toujours contrôlée par le MNLA, provoquant l’ire de Bamako. Pour lever l’affront, l’armée malienne s’est lancée à la reconquête de la ville. Elle a ralenti sa progression vers la localité à la demande de la médiation burkinabè pour ne pas mettre à mal les négociations avec le MNLA.
Kidal est bien l’un des principaux points de discorde qui oppose Bamako au MNLA. Après la libération des principales villes du nord, occupées par des groupes armés, suite à l’intervention des militaires français, tchadiens et nigériens, l’armée malienne a été autorisée à reprendre le contrôle de toutes les localités de la région sauf celles de Kidal. La rébellion a en effet refusé qu’elle foule le sol de la ville qu’elle contrôle, l’accusant d’avoir mené des exactions notamment contre des Touaregs dans le Nord-Mali.
Alors que la France presse Bamako de mettre sur pied la présidentielle le plus rapidement possible début juillet, aujourd’hui la tenue du scrutin est plus que jamais mise à mal car chacun des deux parties campe sur ses positions.