La décision a été annoncée ce mercredi par l’Union africaine. Une étape importante pour le Mali qui, sept mois plus tôt, sortait de l’organisation suite à un coup d’Etat. Sans doute une manière pour la communauté internationale de réaffirmer son soutien à Bamako, alors que se profile une intervention militaire dans le Nord du pays.
L’Union africaine (UA) a décidé de réintégrer le Mali, sept mois après sa sortie de l’organisation, des suites d’un coup d’Etat, et l’arrivée au pouvoir de groupes islamistes dans le Nord du pays. Alors que la communauté internationale a décidé d’apporter son soutien à une intervention militaire au Nord, cette décision intervient comme un nouveau signal de solidarité envers le gouvernement de transition de Bamako.
« Le Conseil (de paix et de sécurité de l’UA) décide de lever la suspension de la participation du Mali aux activités de l’UA », a ainsi déclaré Ramtane Lamamra, le commissaire de l’UA à la paix et à la sécurité. L’organisation a, par ailleurs, marqué son accord pour un plan afin de rétablir « l’autorité de l’Etat dans le Nord du pays », peut-on lire sur le site du Monde. Elle a également appelé à la tenue d’élections dans le pays au premier trimestre 2013.
Pour RFI, cette décision constitue probablement un autre geste de solidarité de la communauté internationale envers le gouvernement de transition malien, dirigé par le Premier ministre Cheikh Modibo Diarra. Le 12 octobre, une résolution de l’ONU avait validé le déploiement d’une force militaire dans le Nord, sous l’autorité malienne et ouest-africaine, et le 19, une réunion s’est tenue à Bamako, avec la Communauté économiques des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’UA pour mettre en forme le dispositif.
Un départ de l’UA après le coup d’Etat
Le Mali était sorti de l’UA, il y a sept mois, suite au coup d’Etat qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré. Profitant de la désorganisation de l’Etat, des groupes islamistes et touareg avait ensuite pris possession du Nord du pays. Ce weekend, la tension était montée d’un cran avec les rumeurs concernant l’arrivée de nouveaux jihadistes, en provenance du Soudan et du Sahara occidental, venus prêter main forte aux islamistes du Mali.
De son côté, le Comité international de la croix rouge (CICR) craint une aggravation de la situation humanitaire, notamment en cas de reprise des hostilités dans le Nord du pays. Dans un communiqué publié ce mercredi, Peter Maurer, le président de la Croix rouge a réaffirmé la nécessité d’une action humanitaire « neutre et indépendante (…) aujourd’hui plus que jamais » dans la région. L’organisation espère pouvoir apporter de l’aide, en nourriture notamment, à 420 000 personnes en difficulté entre le Nord du pays et la région de Mopti d’ici la fin de l’année.