Ce samedi matin, très tôt, un véhicule piégé a explosé à Kidal, fief de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). L’attaque s’est produite devant la Banque malienne de solidarité. Au moins deux Casques bleus ont été tué dans l’attaque.
Au moins deux Casques bleus ont été tué ce samedi matin, vers 6h30, dans l’explosion d’une voiture piégée à Kidal, fief de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Selon un habitant de Kidal, « un véhicule de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) était en feu » après l’explosion, relève l’AFP. La mission de l’ONU au Mali a confirmé qu’un véhicule de transport de troupes avait été touché dans l’attaque, et a confirmé la mort de plusieurs Casques bleus. Des membres des forces armées maliennes auraient également été touchés.
Ce qui est inquiétant pour les autorités et la communauté internationale, est que cet attentat intervient vingt-quatre heures seulement avant la tenue du deuxième tour des élections législatives au Mali. Au moment où l’on croyait que le calme était revenu dans cette région où, faut-il le rappeler, ont été exécutés 2 novembre dernier les deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les démons de la violence refont surface avec cet attentat d’aujourd’hui qui n’a pas fini de révéler tous ses secrets.
L’on sait que lors de la visite empêchée du Premier ministre Oumar Tatam Ly lee 28 novembre dernier, qui aurait sévèrement réprimée par les forces de sécurité maliennes qui auraient tiré sur la foule, le MNLA avait déterré la hache de guerre en annonçant ouvertement le déclenchement des hostilités. Est-ce une exécution de ces menaces ? Rien n’est moins sûr. Ce qui est cependant sûr est que cet incident survenu à la veille des Législatives, les électeurs iront voter la peur dans le ventre.