Mali : au moins 14 personnes tuées et 300 autres blessées dans des manifestations


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Depuis le mois de juillet dernier, les manifestations réclamant la démission du régime Ibrahim Boubacar Keita se multiplient au Mali. Conduites par des leaders d’opposition dont l’Imam Mahmoud Dicko, la répression de ces manifestations a causé la mort d’au moins 14 personnes et engendré 300 autres blessées, selon le bilan fait par Human Rights Watch.

La crise politique s’aggrave au Mali suite aux manifestations de protestation contre le Président Ibahim Boubacar Keita (IBK). Selon Human Rights Watch, la répression de trois journées  de vives tensions, en juillet dernier, par les forces de sécurité, a causé la mort d’au moins 14 personnes et entraîné 300 autres blessées, dont des manifestants, des forces de l’ordre et des passants. Face à cette situation, cette organisation de défense des droits de l’Homme appelle le gouvernement malien à plus de responsabilité en vue de préserver la paix sociale.

« Les violences récentes qui ont secoué la capitale ont laissé dans leur sillage un cortège effroyable de mort et blessés. Le recours excessif à la force par les forces de sécurité a clairement contribué à ce lourd bilan. Pour éviter la perte d’autres vies, elles devraient veiller à réprimer les manifestations violentes avec un recours minimal à la force. Le gouvernement devrait adresser un message clair selon lequel les abus et les actes de violence de tous bords, y compris ceux perpétrés par les forces de l’ordre, feront l’objet d’une enquête et de poursuites impartiales », a déclaré Corinne Dufka, directrice pour le Sahel à Human Rights Watch.

L’opposition appelée à sanctionner ses membres qui se sont livrés à des actes violents !

A en croire les témoins qui se sont confiés à Human Rights Watch, les forces de l’ordre ont réprimé les manifestations des 10, 11 et 12 juillet. Une action qui, selon certains, serait dû au dérapage de certains manifestants. Cette organisation de défense des droits de l’Homme invite « les partis politiques maliens et le M5-RFP à faire des déclarations publiques claires et fortes, aux plus hauts niveaux de chaque parti et organisation, dénonçant toutes les formes de violence à caractère politique et à coopérer pleinement à toute enquête criminelle sur les violences perpétrées dans le cadre des manifestations. Sanctionner les membres qui se sont livrés des actes violents », peut-on lire dans un communiqué publié ce 12 août.

Pour rappel, depuis le mois de juin dernier, la coalition des partis politiques d’opposition, de leaders religieux et d’organisations de la société civile, exige la démission du gouvernement Ibrahim Boubacar Keita. Ces leaders ont fait bloc contre le gouvernement IBK, après l’invalidation d’une trentaine de résultats des élections législatives de mars et avril dans ce pays.

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