C’est officiel ! Le nouveau Président de la transition au Mali, est le colonel Assimi Goïta, 38 ans. Le chef de la junte a décidé de prendre les choses mains, pour mettre de l’ordre. Une décision soutenue par l’écrasante majorité de la population malienne, qui en a marre de la « duperie des politiciens ». Ainsi, le colonel Assimi Goïta a été confirmé par la Cour constitutionnelle, vendredi 28 mai, en qualité du Président de la transition en remplacement de Bah N’Daw.
Le colonel Assimi Goïta, qui assurait le poste du Vice-président de la transition et avait la responsabilité de gérer les dossiers de défense et de sécurité. Mais, il avait fait signifier à la délégation de la CEDEAO qu’il voulait être au cœur de la transition, afin de mettre de l’ordre. L’homme fort du Mali a « décapité » le cabinet du Président démissionnaire, jeudi 27 mai, par décret signé de sa main.
Parmi les décrets de nomination abrogés, ceux du secrétaire général du palais, du chef d’état-major particulier, du directeur de la Communication et des Relations publiques en la personne de Salif Sanogo récemment nommé, il y’a deux semaines, ainsi que de Mohamed Askia, conseiller diplomatique de la Présidence.
Vendredi, le nouveau Président de la transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, a convoqué, pour un échange, les partis politiques et la société civile malienne. Le but était d’expliquer la nouvelle situation dans laquelle se trouve le Mali et de se projeter dans l’avenir. Dans le même élan, le désormais Président a officiellement confié la Primature au M5-RFP à la suite d’une rencontre avec la classe politique et la société civile. Ces derniers auraient porté leur choix sur le Dr Choguel Kokalla Maïga, 63 ans, ancien ministre de l’Industrie et du Commerce dans les gouvernements d’Ahmed Mohamed ag Hamani du 16 octobre 2002 au 28 avril 2004 et d’Ousmane Issoufi Maïga du 2 mai 2004 au 27 septembre 2007.
Ce samedi, le Président Assimi Goïta se rendra à Accra au Ghana, pour prendre part au sommet extraordinaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Un baptême du feu très redouté par certains Maliens, qui attend de voir la réaction de la CEDEAO, sur la situation qui prévaut dans leur pays.