Mali : après Jean-Yvan Le Drian, Florence Parly à Bamako


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Florence Parly
Florence Parly

Florence Parly, ministre française des Armées, s’est rendue à Bamako, ce lundi. Au cœur des échanges avec les autorités maliennes, la lutte contre le terrorisme qui sévit au Sahel.

Une semaine après la visite du patron du quai d’Orsay, Jean-Yves Le Drian, à Bamako, c’est au tour de la ministre française des Armées, Florence Parly, de fouler le sol malien, ce lundi 2 novembre 2020, pour échanger avec les autorités de transition sur des questions préoccupantes comme les opérations communes menées sur le terrain contre les groupes djihadistes. C’est ce qui ressort clairement des propos de la ministre.

« Mon voyage s’inscrit dans la continuité de ce premier contact très officiel entre le gouvernement de transition et les autorités françaises (référence à la visite de Jean-Yves Le Drian, ndlr). L’objectif est de s’assurer de la détermination des autorités à poursuivre l’engagement des forces armées maliennes dans les différentes opérations que nous menons ensemble », a indiqué la ministre qui ajoute : « (…) il est important d’avoir un échange avec les autorités pour s’assurer que cette intention va bien s’inscrire dans le plus long terme, car nous devons planifier de nouvelles opérations ».

Pourquoi cette visite de Florence Parly au Mali, précisément à ce moment ? Pourrait-on se demander. La ministre avance une réponse : « On s’approche de la fin de l’année. C’est un moment naturel pour faire un point sur l’avancement des engagements pris au sommet de Pau (organisé en janvier 2020 par le Président français Emmanuel Macron avec les pays partenaires au Sahel), s’agissant du Mali, par d’autres autorités que celles en place aujourd’hui ».

Il y a certainement plus que ça. Quand on sait que pendant sa visite, Jean-Yves Le Drian et les autorités de transition maliennes n’ont pas pu s’accorder sur la question relative au dialogue avec les djihadistes, on pourrait bien penser que la ministre des Armées est venue jouer son va-tout pour essayer de dissuader les autorités maliennes d’engager des pourparlers avec ces groupes. D’ailleurs, elle ne s’est pas privée de glisser : « On ne peut pas dialoguer avec les groupes djihadistes qui n’ont pas renoncé au combat terroriste ».

Dans tous les cas, ce sera une mission difficile, puisque le dialogue avec les groupes terroristes est l’une des recommandations des grandes concertations organisées par la junte au lendemain du putsch.



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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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