Mali-Algérie : le point de non-retour est-il atteint ?


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Drapeau du Mali
Drapeau du Mali

Les relations entre le Mali et l’Algérie traversent une période de tension, marquée par des désaccords stratégiques sur la gestion du Sahel. Pourtant, l’Algérie demeure un acteur clé pour la stabilité régionale grâce à ses efforts diplomatiques et ses initiatives en faveur du dialogue.

Les relations entre le Mali et l’Algérie traversent une période de tension, marquée par des désaccords stratégiques sur la gestion du Sahel. Pourtant, l’Algérie demeure un acteur clé pour la stabilité régionale grâce à ses efforts diplomatiques et ses initiatives en faveur du dialogue. Le point de friction repose sur des divergences d’approches concernant la sécurité régionale, bien que l’Algérie se positionne clairement comme un médiateur impartial en quête de solutions durables.

Le 1er janvier 2025, le Mali a exprimé sa réserve face aux déclarations du ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui pourtant visaient à relancer le dialogue dans un contexte régional délicat. Ces propositions s’inscrivent dans un contexte marqué par des rappels mutuels d’ambassadeurs en décembre 2023, illustrant une crise diplomatique de grande ampleur.

Une divergence stratégique de plus en plus marquée

La gestion de la sécurité au Sahel illustre les différentes visions stratégiques des deux nations. L’Algérie, forte de son expérience diplomatique, privilégie une approche politique et inclusive pour résoudre les crises. En revanche, le Mali, avec le soutien de la Confédération AES, privilégie une stratégie militaire coordonnée avec ses voisins tels que le Burkina Faso et le Niger.

Les récentes propositions d’Ahmed Attaf, appelant à réintégrer les signataires de l’Accord d’Alger dans le dialogue, ont été perçues par Bamako comme une légitimation des groupes armés terroristes. Cette divergence alimente une méfiance croissante entre les deux nations.

L’Algérie à la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU : un enjeu supplémentaire

Avec l’Algérie à la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU depuis le 2 janvier 2025, Alger dispose d’une tribune pour renforcer son rôle de pilier dans la stabilisation régionale. Cette responsabilité pourrait être l’occasion de réaffirmer l’importance d’une médiation constructive entre les acteurs du Sahel.

La perspective d’une rupture totale des relations diplomatiques semble possible. Bamako insiste sur sa souveraineté et sur son engagement à lutter contre le terrorisme sans influence étrangère.

L’impact d’une telle rupture serait significatif, non seulement pour les relations bilatérales, mais aussi pour les efforts régionaux de stabilisation du Sahel, une région déjà marquée par une instabilité chronique.

Malgré les tensions, le dialogue reste une option plausible. L’Algérie, en tant que puissance régionale et médiateur reconnu, dispose des atouts nécessaires pour apaiser les relations avec le Mali et renforcer les efforts de stabilisation au Sahel.

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