Le cercle de Bandiagara, dans la région de Mopti, dans le «Pays dogon», est plus connu à travers le monde, grâce à sa gigantesque falaise, qui abrite 289 villages répartis sur 400 000 hectares. Un véritable joyau de la nature, classé au patrimoine mondiale de l’Humanité. A cet effet, l’Unesco s’engage à restaurer le patrimoine du centre du Mali endommagé par le récent conflit armé.
Le projet, financé à hauteur d’un million de dollars (plus de 553,3 millions FCFA), vise à réhabiliter des bâtiments et des sites consacrés à la culture traditionnelle. Le centre du Mali est le théâtre d’un grand nombre de violences depuis, 2015. La crise sécuritaire a provoqué la destruction totale ou partielle de près de 30 villages, dans des attaques meurtrières, qui ont fait de nombreuses victimes en vies humaines.
En plus de la restauration des sites de Bandiagara, l’Unesco financera des activités génératrices de revenus pour les femmes, dans le contexte difficile du Covid-19, en plus d’une crise sécuritaire sans précédente, engendrée par la rébellion touareg du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad), mais surtout du terrorisme international.
Pour faire face à toutes ses menaces, les chasseurs dogons, ont mis en place un groupe d’autodéfense «Dan Na Ambassagou», en 2016, avec le seul but de protéger leur peuple et leur culture, en l’absence de l’État. Par conséquent, l’Unesco indique que les combats intercommunautaires ont détruit un certain nombre de villages dans la région, également connue sous le nom de Pays Dogon, ainsi que des objets d’art.
Pour la petite histoire, la ville de Bandiagara aurait été fondée en 1770 par Nangabanu Tembely, un chasseur Dogon. L’étymologie du nom de Bandiagara vient de Bania signifiant « calebasse » et gara signifiant « grande » en langue dogon, la traduction en français donne la « grande calebasse », mais à Bandiagara le mot désigne plutôt le bandiagara, un grand bol en bois taillé d’une pièce dans du bois de karité.