Le Président du Malawi, Peter Putharika, entend user de son droit d’interjeter appel de la décision de la Cour constitutionnelle de son pays invalidant sa réélection. L’annonce a été faite ce jour par son porte-parole, Mgeme Kalilani.
« Je peux confirmer que le professeur (…) Mutharika va faire appel du jugement de la Cour constitutionnelle annulant l’élection générale du 21 mai 2019 », a déclaré, à l’AFP, Mgeme Kalilani, sans toutefois donner de précision sur la date à laquelle cette démarche sera enclenchée. Ce qui est certain, c’est que le Président dispose de six semaines pour introduire son recours.
M. Kalilani exprime la position du camp présidentiel en condamnant la décision de la Cour constitutionnelle. Ce verdict constitue « une erreur judiciaire et une attaque contre les fondations de la démocratie de notre pays », a-t-il déclaré. Attitude contraire et jubilation dans le camp adverse où on salue une victoire de la démocratie.
« Ces élections ont été entachées de tellement d’irrégularités (…) et maintenant la justice a prévalu (…) C’est un grand jour (…). C’est la démocratie qui a gagné, c’est le Malawi qui a gagné, c’est l’Afrique qui a gagné », a déclaré, devant ses partisans en liesse, le leader du principal parti de l’opposition, le Parti du Congrès du Malawi (MCP, en anglais), Lazarus Chakwera, celui-là même qui a introduit le recours en annulation à la Cour constitutionnelle.
Pour rappel, Lazarus Chakwera était arrivé deuxième à l’élection présidentielle, avec 35,41% des voix contre 38,57% pour le Président sortant, et seulement 159 000 voix d’écart entre les deux. Le feuilleton électoral au Malawi n’a donc pas encore livré son dernier épisode. Affaire à suivre !
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