Malade de sa dette, le Gabon s’ouvre à la téléphonie mobile


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Drapeau du Gabon
Drapeau du Gabon

Deux nouveaux opérateurs viennent d’être agréés. Un signe de dynamisme retrouvé, en dépit de la situation catastrophique des finances publiques.

Celtel Gabon et Télécel viennent de rejoindre Libertis – filiale à 100 % de l’Office des postes et télécommunications (OPT) – pour former les deuxième et troisième réseaux de téléphonie mobile opérant au Gabon. Leur autorisation officielle leur a été octroyée vendredi dernier, mais les deux nouveaux exploitants opèrent à l’essai depuis 1999, date à laquelle a été mis en service le premier réseau GSM gabonais.

Les arrivants attendent maintenant l’interconnexion des trois réseaux existants, afin d’améliorer la qualité des communications nationales et internationales. Cette opération s’avérera difficile, ainsi que le reconnaissait, en février, le directeur général de l’OPT Thomas Souah cité par l’hebdomadaire l’Union :  » l’ensemble des équipements est devenu obsolète et est dans un état de saturation totale « . L’installation d’un autocommutateur adapté à Libreville, prévue depuis plusieurs années, a pris du retard en raison, dit-on sur place, des nombreuses expertises que la Banque Mondiale (financeur de l’équipement) a commandé avant de donner son accord.

Une dette écrasante

Le développement du téléphone portable au Gabon est un signe du contraste entre une économie dynamique et des finances publiques profondément déréglées. Le gouvernement du Gabon a présenté, en janvier, un budget 2000 affichant des charges de 2 070 milliards de francs CFA (3 milliards et 146 millions d’euros), dont les trois quart pour le service et les arriérés de la dette. Les recettes propres prévues sont de 652 milliards de CFA (991 millions d’euros) ; elles devraient être complétées par des emprunts, dont la loi de finances n’identifie qu’une infime partie.

En revanche, plusieurs signes, outre l’arrivée de la téléphonie mobile, démontrent le dynamisme d’une économie gabonaise dopée par l’augmentation des prix du pétrole. Le poste d’expansion économique français à Libreville en donnait récemment des exemples : réalisation d’un complexe de manganèse, construction d’usines de transformation de bois de plus en plus nombreuses, entrée en vigueur de la concession du train Transgabonais, préparatifs de forages de prospection pétrolière en mer, …

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