Hier mercredi 4 décembre, s’est déroulée l’élection d’un nouveau maire pour la ville de Johannesburg. L’ANC (Congrès national africain, en français) a ravi la vedette à la DA (Alliance démocratique, en français).
Il s’appelle Geoff Makhubo et est membre de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud. Depuis hier, mercredi 4 décembre 2019, il a pris la succession de Herman Mashaba à la tête de la mairie de Johannesburg au terme d’une élection qu’il a remportée à 137 voix contre 101 pour le candidat de la DA, Funzela Ngobeni, et 30 pour celui des Combattants pour la liberté économique (EFF, en anglais), Musa Novela. L’ANC a su tirer profit des dissensions au sein de l’opposition qui, contrairement à 2016, a préféré aller à l’élection en rangs dispersés.
A la suite de cette élection de Geoff Makhubo, la DA a immédiatement réagi en soutenant que la métropole sud-africaine était « de nouveau entre les mains des pilleurs professionnels de l’ANC ». Cette accusation également portée par l’EFF contre le nouveau maire est en lien avec les soupçons de corruption dans une affaire de 30 millions de rands qui pèsent sur Geoff Makhubo. Mais l’ANC a tôt fait de répliquer pour signifier que la culpabilité de son militant n’était pas établie.
Rappelons que c’est en 2016 que, pour la première fois après la fin de l’Apartheid, l’ANC a perdu la mairie de Johannesburg, tombée entre les mains de la DA, à travers Herman Mashaba. Les dissensions entre ce dernier et son parti ont entraîné sa démission de la mairie, en octobre dernier. Ces dissensions qui ont fragilisé le parti de l’intérieur, ont été aggravées par l’éclatement de la coalition DA-EFF, depuis juillet dernier. Ainsi, la voie était laissée libre à l’ANC qui n’avait pas digéré la perte de cette mairie stratégique trois ans plus tôt.