![Le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf Le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf](https://www.afrik.com/wp-content/uploads/2024/09/le-djiboutien-mahamoud-ali-youssouf-696x392.jpg)
Après sept tours de scrutin et une lutte acharnée face à Raila Odinga, Mahamoud Ali Youssouf a été élu à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Le ministre djiboutien des Affaires étrangères succède à Moussa Faki Mahamat. Il devra redonner à l’organisation continentale une influence affaiblie par les crises actuelles.
Sa mission s’annonce délicate face aux tensions politiques et aux défis sécuritaires. Il devra aussi mener des réformes pour renforcer le rôle de l’UA en Afrique et à l’international.
Une élection sous haute tension
Le sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba a été le lieu d’une lutte intense entre les candidats en lice pour la présidence de la Commission. Mahamoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères de Djibouti depuis deux décennies, a su progressivement s’imposer face à son principal adversaire, le Kényan Raila Odinga. Ce dernier, d’abord favori, a vu ses chances diminuer au fil des tours, notamment en raison du soutien croissant en faveur du candidat djiboutien. Son retrait forcé au sixième tour, en vertu des règles de l’UA, a scellé la victoire de Youssouf.
Un homme d’expérience à la tête de l’UA
Le successeur de Moussa Faki Mahamat n’est pas un inconnu sur la scène diplomatique africaine. Agé de 59 ans, Mahamoud Ali Youssouf dispose d’une expertise solide des rouages de l’Union africaine. Trilingue (français, anglais et arabe), il a joué un rôle clé dans la résolution du conflit au Soudan au sein de l’organisation est-africaine Igad. Sa nomination est perçue comme une opportunité pour renforcer l’efficacité et la neutralité de la Commission de l’UA, dans un contexte de tensions politiques et de crises régionales.
Les défis à venir
La tâche de Mahamoud Ali Youssouf s’annonce ardue. L’Union africaine fait face à des conflits persistants sur le continent. Son leadership est fragilisé par l’influence croissante d’acteurs extérieurs et des divisions internes. Le nouveau président de la Commission devra redonner confiance aux États membres. Sa responsabilité sera aussi de réformer l’organisation et renforcer son rôle dans la prévention et la gestion des crises. Sa victoire est déjà félicitée par de nombreux dirigeants africains. Ceux-ci attendent de lui un souffle nouveau pour l’UA.
Avec cette élection, Djibouti s’impose sur l’échiquier diplomatique continental. Le peuple djiboutien célèbre ce moment historique. L’Afrique, elle, observe avec attention la première prise de fonction de son nouveau dirigeant.