Après la signature d’un accord de partenariat avec une entreprise des Emirats des Arabes Unis qui est spécialisée dans l’agriculture, Madagascar a annoncé qu’il atteindra bientôt son autosuffisance sur le plan alimentaire. Avant la fin de l’année en cours, l’une des régions du Sud-ouest du pays accueillera un grand pôle de production moderne et intégrée. Une superficie d’environ 60 000 hectares sera mise à la disposition du projet qui sortira le pays de la dépendance alimentaire.
Au cours de l’année 2019, les importations de riz blanc de Madagascar avaient atteint 350 000 tonnes. Le ministre malgache de l’Agriculture, Lucien Ranarivelo, espère qu’une telle statistique appartienne désormais au passé. Le but du projet étatique, en partenariat avec la société émirati, est de produire désormais une bonne partie et idéalement la totalité des 350 tonnes afin que le pays n’importe plus cette denrée et parvienne à s’autosuffire avant le terme du mandat du pouvoir en place.
La gestion des 60 000 hectares situés à Morombe sera confiée au groupe émirati qui a obtenu le marché suite à un appel d’offre. Si les bases de l’accord sont déjà clairement fixées, il faut souligner cependant que certaines clauses sont encore à préciser.
Un défi à relever
Dans l’accord, il est prévu que le gouvernement malgache rende disponible les terres arables sur une période de 30 ans et que le groupe Elite Agro LLC apporte, en contrepartie, son expertise, la technologie et autres moyens matériels. Il ne s’agit donc pas d’une cession du domaine, mais d’une simple mise à disposition. En retour, le gouvernement voudrait pouvoir acheter cette production à un prix quelque peu en dessous du prix mondial.
Le projet est prévu pour démarrer au cours de cette année. Actuellement, le pays produit en moyenne 2,7 tonnes de riz par hectare. Or pour atteindre l’objectif de 300 000 tonnes par an fixé par le gouvernement, il faudra une moyenne de 5 tonnes par hectare.