Madagascar : un nouvel attentat fait un mort


Lecture 2 min.
arton33599

Les attentats se multiplient dans la capitale malgache, Antananarivo, à un peu plus d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle, prévue le 25 octobre. Ce lundi 16 septembre, une bombe artisanale a explosé et fait un mort. Ce qui repose sur la table des débats l’épineuse question de la sécurité sur la Grande Île.

Cet explosion porte à quatre le nombre d’attentats à la bombe depuis le début du mois de septembre. Sauf que jusqu’ici, aucun mort, encore moins de blessé n’avait été déploré. Mais l’explosion de ce lundi est toute autre, puisqu’elle a fait un mort. Il s’agirait de l’individu qui aurait lui-même fabriqué cette bombe artisanale qui a sauté avec son engin.

Cet attentat survient à un moment où le climat est assez tendu à Madagascar. En effet, alors qu’il reste un peu plus d’un mois pour les élections présidentielle et législatives prévues le 25 octobre prochain, les population doivent faire face à cette vague de violences, liées, selon certains observateurs à la mise à l’écart des candidats potentiels : le Président de la transition, Andry Rajoelina, l’épouse de l’ex-Président Marc Ravalomanana, Lalao Ravalomanana, et l’ancien Président Didier Ratsiraka. Donc, à travers cet attentat, c’est un message à l’endroit de la communauté internationale pour « sa trop grande ingérence dans le processus électoral malgache, notamment pour avoir exigé le retrait de trois des candidats favoris de la prochaine Présidentielle, en raison de leur non-respect des conditions d’éligibilité ».

Le colonel Florens Rakotomahanina, responsable local de la gendarmerie, était convaincu que les trois dernières explosions étaient issues du même dispositif. « Nous soupçonnons plus de dix de personnes, d’anciens poseurs de bombe de 2009 et 2010 qui ont été relâchés et amnistiés, et qui recommencent », avait confié le gradé de la gendarmerie qui, samedi, avait annoncé plusieurs arrestations. Une autre bombe avait pourtant été désamorcée jeudi, en fin de journée devant l’Institut français d’Antananarivo. Un groupe autoproclamé les « Défenseurs de la souveraineté nationale » avait revendiqué jeudi l’explosion de la première bombe devant un hôtel d’Antananarivo.

Cette recrudescence des violences au Madagascar intervient dans un contexte politique tendu où une partie de l’opinion reproche à la communauté internationale sa trop grande ingérence dans le processus électoral malgache. Déjà repoussées à deux reprises, les élections présidentielle et législatives prévues pour le 25 octobre sont censées mettre fin à la crise politique née au lendemain de la destitution du Président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina, en 2009.

Avatar photo
Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News