Le maire d’Antananarivo prépare ses troupes pour le second tour. Le Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (Oua), Amara Essy, a réussi l’exploit de ramener l’opposant à négocier avec le président sortant Didier Ratsiraka. Les Malgaches pourraient se rendre aux urnes très prochainement.
» Il n’est pas question d’aller au second tour avant que la vérité du premier n’éclate « , affirme, du haut de la scène improvisée, le leader de l’opposition malgache, Marc Ravalomanana. Le maire d’Antananarivo était aux anges. La présence du Secrétaire général de l’Oua, Amara Essy, à ses côtés lui donnait des ailes. C’est la première fois qu’une personnalité étrangère s’affiche avec lui en public. Le revirement politique de Marc Ravalomanana s’explique par le forcing du diplomate ivoirien. Après avoir longtemps refusé d’aller au second tour, l’adversaire de Didier Ratsiraka commence à préparer ses partisans à l’idée de se rendre de nouveau aux urnes. » Transparentes « , précise-t-il.
Après la rue, les urnes
Le pouvoir a concédé à l’opposition la création d’une commission chargée de faire la lumière sur le premier tour, comparer les chiffres officiels et ceux des partisans du vainqueur autoproclamé. Cette revendication permettra à Marc Ravalomanana de faire passer la pilule du second tour à ses partisans. » Marc sait qu’il est dans une impasse politique. En optant pour la prise de pouvoir par la rue, il s’est aliéné la sympathie de la communauté internationale et passait pour un amateur, pressé d’accéder au trône. L’Amiral (Didier Ratsiraka, ndlr) jouait sur son image de sage « , analyse un observateur malgache.
Le Secrétaire général de l’Oua, Amara Essy, remporte une victoire personnelle en amenant les deux parties à se rencontrer, puis à négocier. Le date du second tour devrait être fixée prochainement par la commission mixte regroupant opposition et pouvoir.
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