A Madagascar, l’ancien Président Andry Rajoelina, qui est arrivé en tête du premier tour de la Présidentielle du 7 novembre 2018, accuse.
Aucun des 36 candidats en lice à la Présidentielle malgache n’a pu s’imposer dès le premier tour en remportant au moins 50% des suffrages. Avec 39,19% des suffrages, l’ancien chef d’Etat de Madagascar, Andry Rajoelina, arrive devant l’ancien Président Marc Ravalomanana, qui arrache 35,29% des votes, selon les résultats publiés samedi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il devra faire face à l’ancien chef de l’Etat, Marc Ravalomanana, au second tour.
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Appelant la justice à trancher et réclamant un audit du logiciel informatique de la CENI qui, selon lui, est truqué Andry Rajoelina a dénoncé, lundi 19 novembre 2018, des manipulations des résultats officiels. Devant ses partisans réunis à son quartier général à Antananarivo, Andry Rajoelina accuse : « On a tout fait pour empêcher le score du candidat numéro 13 (lui-même) d’atteindre et dépasser les 40% (…). La seule idée avec laquelle je suis d’accord est que je suis en tête. Mais je ne suis pas d’accord avec les chiffres », a-t-il pointé du doigt, dénonçant « des manipulations de suffrages ».
« On a gonflé le nombre des inscrits et distribué aux autres candidats les voix obtenues par Andry Rajoelina (…). Stop à la corruption. Stop au détournement des votes du peuple ». L’ancien Président, qui dit avoir « foi en la sagesse de la Haute Cour constitutionnelle, j’accepterai leur décision », appelle l’institution à « trancher sur ces problèmes dans le sens de l’équité ».
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Dans un communiqué, la CENI s’est pour a part défendue qu’ aucune anomalie dans le fonctionnement du logiciel n’a été constaté. Par contre, dans le cas où des erreurs matérielles à la saisine ont par la suite été relevées, elles ont été corrigées.