On savait, depuis plusieurs mois, qu’il s’apprêtait pour la Présidentielle de novembre 2023. Ce samedi, Marc Ravalomanana a officialisé sa candidature, devant ses militants.
Ce samedi, Marc Ravalomanana a annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle. C’était à l’occasion de la clôture du congrès national du parti TIM (Tiako I Madagasikara en malgache, J’aime Madagascar en français). « Je lance un appel à nos amis de longue date, à tous ceux qui sont conscients que ça ne va plus, ce qui se passe en ce moment : allons faire cette élection. Nous sommes ouverts et prêts à travailler avec tous les partis pour développer le pays », a déclaré l’ex-chef d’État.
Pour Marc Ravalomanana, Madagascar s’est sérieusement appauvri, ces dernières années. Les coupures d’électricité, la mauvaise gouvernance sont des points auxquels l’ex-dirigeant s’est vertement attaqué. Il promet, en retour, d’œuvrer, une fois élu, pour la réduction du coût de la vie, la lutte contre la malnutrition, le rétablissement de l’entreprise publique de distribution d’eau et d’électricité pour en finir avec les délestages.
Andry Rajoelina en mauvaise posture
Marc Ravalomanana déclare sa candidature à un moment où le Président sortant, Andry Rajoelina, fait l’objet de vives critiques et d’une plainte au pénal déposée par l’Association pour le droit et le développement de Madagascar. Les chefs d’accusation sont les suivants : « Faux et usage de faux, espionnage et atteinte à la sûreté extérieure de l’État ». Il est question de la nationalité française qu’Andry Rajoelina aurait obtenue, depuis 2014. Or, les textes de la Constitution malgache, toute personne qui acquiert volontairement une nationalité étrangère perd la nationalité malgache. S’appuyant sur cet article et le code électoral, l’opposition réclame déjà la démission du Président Rajoelina. Cette situation fait peser une hypothèque sur une éventuelle candidature d’Andry Rajoelina à la prochaine Présidentielle.
Sans doute une bonne affaire pour Marc Ravalomanana, arrivé deuxième à l’élection de 2018. Et qui n’a certainement pas oublié qu’en 2009, Andry Rajoelina, alors maire d’Antananarivo, avait été le meneur du mouvement de contestation ayant entraîné son départ de la Présidence, deux ans avant la fin de son mandat.