Les membres du parti de Marc Ravalomanana ne semblent pas vouloir cautionner les menaces émises par ce dernier, samedi, à l’encontre du pouvoir en place. Ils invitent à apaiser les tensions.
Après la sortie de l’ex-Président malgache, Marc Ravalomanana, samedi, pour dénoncer et menacer le régime Rajaonarimampianina, son propre parti, Tiako i Madagasikara (TIM), a pris la décision, lundi matin, lors d’une conférence de presse à son siège à Bel’Air, de calmer le jeu. Le président du TIM, Solofonantenaina Razoarimihaja, a annoncé contre toute attente un rapprochement entre son parti et celui du Président en place.
« Un accord devrait être honoré. Faites ce qu’il y a de mieux pour arriver à cette fin. Il faut qu’ils voient ensemble de près le fond des problèmes par un débat politique », a-t-il affirmé avant de souligner que « nous n’avons pas encore reçu de consigne particulière après cette déclaration du Président Ravalomanana ». Le président du TIM a d’ailleurs fait savoir que son parti a la même idéologie que le régime actuel, selon Lexpress.mu, et qu’il ne songe pas à basculer dans l’opposition. Le parti de Ravalomanana semble vouloir privilégier la voie pacifique pour régler le conflit et permettre à l’ancien Président de revenir sur l’île Rouge.
« Ne nous poussez pas à bout »
Le ton est bien loin de celui employé samedi dernier par Ravalomanana. L’ex-Président en exil en Afrique du Sud avait menacé le régime Rajao afin que son passeport lui soit restitué et qu’il fasse son grand retour au pays. « Notre patience a des limites. Ne nous poussez pas à bout et à faire ce que nous n’avons pas envie de faire car, cela pourrait vous coûter cher », avait-il lancé lors d’une conversation téléphonique avec ses partisans.
Selon Guy Rivo Randrianarisoa, le porte-parole de la mouvance Ravalomanana, le passeport sera remis à leur leader le 20 août.