La pêche illégale, non déclarée et non réglementée constitue une menace pour beaucoup de populations vivant de cette activité, entraînant un effondrement de la pêche durable et de la pêche artisanale.
Chaque année, les pertes engendrées par la pêche illégale, non déclarée et non réglementée ou pêche INN s’élève à 23,5 milliards de dollars. Une somme colossale que des opérateurs illégaux se partagent. Leur zone d’action se situe surtout en Afrique de l’Ouest et dans l’Océan Indien.
C’est justement dans le cadre de la lutte contre la pêche INN qu’a été organisé un atelier national inter institutions à Madagascar. Cet atelier a pour but la mise en œuvre de l’Accord sur les Mesures du ressort de l’Etat du Port ou AMEP, Madagascar étant l’un des 64 pays signataire de cet accord. Cet accord permettra à la Grande Île de contrôler tous les navires étrangers désirant entrer dans les ports du pays.
Par ailleurs, les conditions d’utilisation des dits ports par les navires étrangers sont stipulées dans cet accord. En général, les ports sont utilisés pour le débarquement, le carénage et le transbordement, mais ils sont également utilisés pour la transformation des poissons. Cet atelier de trois jours permettra d’harmoniser les actions entreprises par les parties prenantes afin de lutter efficacement contre la pêche INN.
Ces actions incluent les stratégies de coopération et de communication entre tous les acteurs concernés par ce fléau et d’empêcher ainsi les poissons pêchés illicitement d’entrer dans les ports de Madagascar. Pour rendre les actions encore plus efficaces, une étroite collaboration avec les îles voisines a été évoquée pour lutter contre la pêche INN. Cette collaboration concerne, entre autres, le renforcement des contrôles des eaux maritimes dans l’Océan Indien.